Emmanuel Macron pourrait-il organiser un référendum sur la réforme des retraites ? »Non », a-t-il répondu ce mardi soir sur TF1 à la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet qui lui posait la question. »Si on abroge cette réforme, chaque année, on a une dizaine de milliards d’euros qu’il faut trouver », a-t-il argumenté.

C’est la demande de la gauche depuis des mois. Alors qu’Emmanuel Macron souhaite consulter les Français et organiser un référendum, le fera-t-il sur la question des retraites ? C’est ce que lui a demandé ce mardi soir sur TF1 la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, favorable à l’abrogation de la réforme portant à 64 ans l’âge légal de départ. Mais elle a vite été stoppée par le chef de l’État. « La réponse est non sur les retraites », a-t-il répondu dans « Emmanuel Macron – Les défis de la France ».

« Cette réforme, on ne l’a pas faite de gaité de cœur, on l’a faite pour sauver le système par répartition auquel je crois. » « Notre système était rentré en déficit et si on ne le réformait pas, on accumulait des déficits. Cette réforme, elle permettra de dégager environ 17 milliards d’euros et on réinvestit un tiers dans les mesures sociales. Si on abroge cette réforme, chaque année, on a une dizaine de milliards d’euros qu’il faut trouver », a argumenté le président de la République. « Si on revient à ce que vous proposez, c’est 28 milliards d’euros par an, la retraite à 60 ans. C’est beaucoup d’argent, et on ne sait pas où le trouver. »

Sophie Binet lui a proposé plusieurs solutions – la fin des exonérations de cotisations sociales accordées à certaines entreprises, le respect de l’égalité salariale ou l’application de la taxe Zucman pour taxer le patrimoine des plus riches -, toutes balayées d’un revers de mains par Emmanuel Macron.

Un sondage Elabe pour BFMTV publié dimanche dernier révélait que 52% des Français souhaitaient que « si un référendum devait être organisé dans les mois à venir » il porte sur les retraites – ex aequo avec l’immigration, et derrière la dépense, la dette et les impôts (59%). 

J.F.