Nous ne sommes pas à Strasbourg ni à Bruxelles, mais bien à Niort. Vendredi 9 mai 2025, 49 élèves du lycée Saint-André ont simulé une session parlementaire européenne.
Les élèves étaient regroupés par commissions de près d’une dizaine de membres. « Elles ont été déterminées en fonction des enjeux européens, des choix des professeurs et des centres d’intérêt des élèves », indique Salomé Nogues, vice-présidente du comité du Centre-Ouest du Parlement européen des jeunes – France (Pej – France), une association nationale d’éducation à la citoyenneté, à destination des jeunes de 15 à 25 ans, organisatrice de l’activité. « Cet exercice est l’occasion de sensibiliser les jeunes aux enjeux européens », explique l’étudiante à Science-Po Bordeaux, fortement attirée par la diplomatie.
« Cet exercice est l’occasion de sensibiliser les jeunes aux enjeux européens »
Au sein de chaque commission, les élèves ont réalisé ensemble des recherches sur leurs problématiques (intelligence artificielle, déforestation, consommation de tabac chez les mineurs, participation des jeunes à la vie européenne). À partir de celles-ci, ils ont élaboré des résolutions, qu’ils ont présentées devant le parlement éphémère, en prenant la parole devant toute l’assemblée, en anglais.
Après les discours, les membres des autres commissions posent trois séries de questions au groupe concerné, en anglais, en français, puis à nouveau en anglais. « Pourquoi ne pas mettre aussi des amendes aux adultes ? », demande un jeune député, en s’adressant à la commission sur la consommation de tabac, qui propose de dissuader les jeunes consommateurs de tabac par l’instauration d’amendes.
Ensuite, les membres répondent aux questions posées par leurs camarades. « Pour redonner confiance aux jeunes électeurs, il faut surveiller la fraude », répond une membre de la commission sur la participation des jeunes à la vie européenne à la question des moyens à mettre en œuvre pour attirer les jeunes vers l’Union européenne.
Les élèves repassent à la tribune pour convaincre l’assemblée, puis leurs propositions sont votées. « Votre résolution est adoptée ! » déclare en anglais la présidence de la commission, composée par Salomé Nogues et des élèves de terminale qui ont aidé les participants à se préparer.
Croiser les compétences
Clémence Belgy, enseignante d’anglais, et Odile Desbois-Baucherel, enseignante d’histoire-géographie, ont aussi encadré l’initiative. « C’est une occasion de sensibiliser les élèves à l’Union européenne, de leur faire travailler l’anglais hors des cours et de les aider à être plus à l’aise à l’oral », explique Clémence Belgy.
« Les recherches n’ont pas été trop difficiles puisque nous avons travaillé sur des sujets que nous connaissions », racontent Joséphine Raveneau, Sarah Barrel et Lorine, toutes trois membres de la commission sur le tabac. « Je ne savais pas comment une session parlementaire se déroulait, c’était enrichissant. C’est une expérience à faire, pas forcément stressante », conclut Joséphine.