CHRONIQUE – La guerre en Ukraine, le changement de gouvernement en Allemagne, le black-out en Espagne et la fin de l’argent magique permettent de refonder le débat sur des bases plus rationnelles.

Débattre d’énergie en général, et d’électricité en particulier, est un cauchemar. En surface, c’est le choc des dogmatismes, le règne de l’ultracrépidarianisme, un bouillon de culture de démagogies. En profondeur, c’est une matière d’une complexité inaccessible, derrière laquelle les experts se retranchent pour en repousser la dimension éminemment politique.

Les deux niveaux sont traversés par la plaie contemporaine de la polarisation par réseaux sociaux interposés. Le secteur est à la confluence des confrontations géopolitiques, des affrontements idéologiques, et d’énormes intérêts financiers.

Le débat s’enferme ainsi dans des caricatures binaires et stériles : écoanxieux contre climatosceptiques, réalistes contre idéalistes, ultralibéraux contre étatistes, européistes contre eurosceptiques, techno-solutionnistes contre décroissantistes, et, bien sûr, pronucléaires contre prorenouvelables.

Il existe cependant aujourd’hui une – petite – opportunité pour parler enfin sérieusement énergie…

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Le Figaro

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