Etats-Unis et Européens doivent « se préparer à brandir des sanctions dévastatrices » pour contraindre la Russie à cesser sa guerre en Ukraine, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, en évoquant un projet de sanctions du sénateur américain Lindsey Graham.
M. Barrot a indiqué sur la chaîne de télévision française BFMTV qu’il rencontrerait jeudi en Turquie M. Graham, « qui a conçu un paquet de sanctions extrêmement puissantes, avec des droits de douane de 500% sur les importations de pétrole russe et de 500% sur les pays qui aujourd’hui continuent d’importer du pétrole russe ».
« La Russie a trouvé des voies de contournement face au blocus imposé par l’Europe et les Etats-Unis, aller fermer le robinet de cette manière-là, c’est une manière de prendre la Russie à la gorge », a-t-il poursuivi. L’Union européenne a adopté mercredi un 17e paquet de sanctions contre la Russie, ciblant des pétroliers « fantômes » utilisés pour contourner les sanctions déjà existantes.
De nouvelles mesures « qui pourraient asphyxier une bonne fois pour toute l’économie russe »
Mais « il va falloir aller plus loin, parce que ces sanctions massives n’ont pas encore dissuadé Vladimir Poutine de continuer sa guerre d’agression contre l’Ukraine », a insisté M. Barrot, estimant qu’il fallait travailler à de nouvelles mesures « qui pourraient asphyxier une bonne fois pour toute l’économie russe ».
« Je souhaite que l’Europe puisse à son tour brandir des sanctions sur les hydrocarbures », a ajouté le ministre. Des pourparlers sur l’Ukraine sont prévus jeudi en Turquie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’y rendra, a exhorté son homologue russe Vladimir Poutine à venir, sans réponse pour le moment.