Par
Alexandra Segond
Publié le
11 mai 2025 à 21h46
; mis à jour le 13 mai 2025 à 12h31
Des débats budgétaires qui « s’engagent de la pire des manières » : c’est ce que dénonçait une intersyndicale de la fonction publique il y a une semaine. Des revendications telles qu’elle a lancé, quelques jours plus tard, un appel à la mobilisation.
Rassemblant cinq des huit syndicats représentatifs, dont la première force (la CGT), cette intersyndicale appelle les fonctionnaires qui le souhaitent à faire la grève ce mardi 13 mai 2025.
3,58% de grévistes à 12h
À 12h, le ministère de l’Éducation nationale a communiqué aux médias, dont actu.fr, le taux de grévistes à l’échelle nationale. La moyenne générale pondérée est de 3,58%, soit presque deux fois plus que lors de la dernière mobilisation début avril (1,6 % de grévistes).
La participation dans le premier degré est estimée à 3,99 % dans les écoles, à 6,35 % dans les collèges, à 3,31 % dans les lycées d’enseignement général et technologique et à 0,86 % et dans les lycées professionnels.
Ministère de l’Éducation nationale
Un point presse est prévu mardi à 13 h 30 près du ministère de l’Économie, en présence notamment de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
Vidéos : en ce moment sur Actu« Pour nos salaires, nos carrières, nos métiers »
Alors, du côté des écoles, à quoi faut-il s’attendre ? Parmi les syndicats appelant à la mobilisation, des organisations de l’éducation. C’est le cas par exemple à Quimper (Finistère), où des enseignants ont annoncé rejoindre la grève et où la cantine n’est pas assurée ce mardi, relève notre rédaction locale Côté Quimper.
Dans l’Oise, « constatant l’absence des réponses faites par notre gouvernement à nos revendications exprimées très massivement le 5 décembre dernier », les organisations syndicales prévoient une manifestation à partir de 10 h. Des perturbations pourraient avoir lieu dans les écoles, mairies, crèches et cantines de certaines communes du département, préviennent nos journalistes d’actu Oise.
Des organisations syndicales de la fonction publique appellent à la grève ce mardi 13 mai 2025. Dans l’Oise, une manifestation aura lieu dans la matinée à Montataire. (©Adrien Deschepper / actu Oise / illustration)
À Fougères (Ille-et-Vilaine), la grève prend la forme d’un rassemblement place Aristide-Briand, tandis que des perturbations sont prévues dans les services périscolaires de la ville (garderie, restauration, TAP), confirme notre rédaction locale La Chronique Républicaine.
Les syndicats CGT, FSU et Solidaires de Loire Atlantique défileront eux aussi dans les rues de Nantes, ce mardi. Les manifestants se réuniront à 10 h 30 devant la préfecture. Le cortège défilera dans les rues avant de rejoindre le CHU de Nantes vers 12h, précisent nos journalistes d’actu Nantes.
Les agents de la fonction publique seront dans la rue ce mardi 13 mai 2025. (©Thomas Bernard / actu Nantes)
« Pour nos salaires, nos carrières, nos métiers et pour dire non à l’austérité » : en région parisienne aussi, des perturbations sont attendues dans les écoles. Une manifestation est organisée à Paris à 14 h : elle part de Bercy pour rejoindre la place de la Nation, détaille notre rédaction locale actu Paris.
Le mieux est de vous rapprocher de votre mairie afin de connaître précisément les perturbations en vigueur.
Le « double discours » du gouvernement
La CGT fonction publique a en particulier dénoncé – par la voix de l’un de ses secrétaires généraux, Christophe Delecourt) le « double discours » du gouvernement. Les syndicats déplorent des « réunions mensongères » avec le ministre à propos des rémunérations dans la fonction publique, alors que les agents redoutent une « nouvelle année blanche ».
Sur son site et ses réseaux sociaux, le SNES-FSU appelle à la grève et aux manifestations le mardi 13 mai pour « refuser un nouveau budget d’austérité ».
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De même pour la fédération syndicale SUD Éducation, qui appelle également « tous les personnels de l’Éducation nationale à se mettre massivement en grève le mardi 13 mai pour défendre le service public et les conditions de travail de ses agents ».
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Outre la CGT, la FSU, l’Unsa, Solidaires et la CFE-CGC, ont déploré les économies annoncées par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui a promis un grand « ménage » dans les agences et opérateurs de l’État pour économiser 2 à 3 milliards d’euros.
Les revendications sont les suivantes : « la suppression de tout jour de carence ; la suppression de la baisse de l’indemnisation du congé maladie ordinaire ; le rétablissement de la GIPA [garantie individuelle du pouvoir d’achat, NDLR.] ; la revalorisation du point d’indice ; des créations d’emploi et un plan massif de titularisation ». Et « la fin des attaques contre les agents de la fonction publique ».
Une mobilisation peu suivie le mois dernier
Cet appel fait suite à une première mobilisation le 3 avril qui avait rassemblé dans des proportions modestes à Paris et dans plusieurs villes, notamment Lille et Lyon.
L’appel à la grève avait été peu suivi, avec 1,6 % de grévistes dans la fonction publique de l’État. Une mobilisation sans commune mesure avec celle du 5 décembre 2024, où entre 130 000 et 200 000 personnes avaient défilé, enseignants en tête, pour s’opposer à des mesures d’économies dans la fonction publique.
Avec AFP.
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