Le rôle de l’alimentation des petites filles aurait été longtemps sous-estimé en matière de détermination de l’âge de la puberté. Alors que la prédisposition génétique et le poids des enfants étaient jusque-là souvent considérés comme des éléments d’une importance capitale dans l’arrivée des premières règles, des chercheurs américains ont publié le 6 mai dernier dans Oxford Academic une étude insistant sur le rôle du « schéma diététique ».

Pour arriver à leurs conclusions, les spécialistes ont étudié les données d’un vaste projet scientifique et statistique ayant récolté depuis les années 1990 des informations sur plus de 7.800 enfants âgés de 9 à 14 ans. Les auteurs des travaux se sont penchés sur les réponses apportées par les filles aux questions liées à leur alimentation avant l’arrivée de la puberté et ont évalué leur régime selon deux facteurs.

Deux grilles de lecture utilisées

Dans leur analyse des choix alimentaires des jeunes filles, ils ont ainsi pris en compte à la fois l’éventuel aspect inflammatoire, la concentration en nutriments et la capacité à prévenir certaines pathologies, explique Futura Sciences. Les conclusions qu’ils en ont tiré étaient les mêmes quels que soient le poids et la taille des sujets : un régime riche en nourriture pro-inflammatoire fait augmenter de 15 % la probabilité d’une puberté précoce.

A l’inverse, la prédominance d’aliments riches en nutriments entraîne l’arrivée plus tardive de la puberté, en moyenne. Voilà pourquoi Holly Harris, une des responsables de l’étude, a mis en avant l’importance de donner aux petites filles prépubères les moyens de se nourrir sainement. Pour l’épidémiologiste, il est nécessaire « que les petits-déjeuners et les déjeuners scolaires soient basés sur des directives fondées sur des preuves scientifiques ».