Si l’habit fait le moine, le bijou raconte qui nous sommes. Voyez cette jeune italienne peinte par Giambattista Moroni, vers 1570–1578 [ci-dessous], laquelle trône avec ses perles et ses pierres précieuses dans l’expo « D’or et d’éclat. Le bijou à la Renaissance » présentée à la fondation Bemberg à Toulouse. De la pulpe des doigts, la demoiselle presse contre sa poitrine un pendentif. À bien scruter ce bijou, on y distingue une figure féminine sur un trône, entourée de deux chiens : c’est une allégorie de la Fidélité. Voilà comment faire passer, avec la subtilité du XVIe siècle, un message nuptial !
« À la Renaissance, le bijou n’a rien d’accessoire, c’est un vrai art chargé de symboles ! », s’exclame Julie Rohou, conservatrice du patrimoine au musée national de la Renaissance – château d’Écouen. En association avec Ana Debenedetti, directrice de la fondation Bemberg, elle a conçu cette éblouissante exposition explorant le bijou sous toutes les coutures au cœur de l’hôtel d’Assézat. Plus de 120 œuvres dont 60 bijoux du XVIe siècle y sont exposées pour célébrer les 30 ans du musée dans cet écrin merveilleusement Renaissance.
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