Depuis qu’un agent s’est donné la mort le 10 avril 2025, la police municipale de Toulon (Var) est dans la tourmente. Comme le rapporte ici Provence , ce lundi 12 mai 2025, plusieurs de ses collègues déplorent des difficultés liées à ses conditions de travail, bien que l’enquête en cours penche sur la thèse de problèmes personnels. La CFDT a notamment demandé la mise en place d’un audit indépendant.
L’homme, qui travaillait pour la police municipale depuis une trentaine d’années, avait mis fin à ses jours avec son arme de service alors qu’il venait d’être raccompagné devant chez lui par un collègue. Ce dernier était encore à proximité lorsqu’il est passé à l’acte, tout comme l’épouse de la victime, rappellent nos confrères.
Une enquête interne
D’après ici Provence, la municipalité aurait répondu défavorablement à la demande de la CFDT, mais a indiqué que les ressources humaines de la mairie avaient été chargées de faire « un diagnostic plus large de l’organisation et du fonctionnement internes ». Une décision qui n’est pas au goût du syndicat, comme l’a expliqué son représentant de la police municipale de Toulon, Emmanuel Lourden. « Notre objectif était de libérer la parole. Beaucoup d’agents souhaitaient parler. Ils ne pourront pas le faire sereinement », a-t-il déclaré. Plusieurs policiers ne voudraient pas s’exprimer sur le sujet par peur de représailles, d’après un autre policier interrogé par le média local.
Selon nos confrères, l’agent qui a mis fin à ses jours avait signalé des faits de harcèlement deux semaines avant le drame. En 2023, des réunions avaient notamment été organisées pour évoquer des dysfonctionnements de management. Un policier avait également signalé « un risque de possible suicide » la même année, en lien là encore avec des soucis de gestion au sein de la police municipale.
Ce mercredi 7 mai 2025, c’est un policier du commissariat de Nice (Alpes-Maritimes) qui est décédé dans des circonstances similaires. Il aurait mis fin à ses jours en retournant son arme de service contre lui.