Par
Nicolas Zaugra
Publié le
14 mai 2025 à 18h09
Alors que le gouvernement de François Bayrou est en train de « sauver » la Zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole de Lyon en assouplissant la quarantaine d’autres dans le pays, des élus opposés à la mesure sont toujours vent debout. Cinquante-six élus métropolitains de l’opposition, dont 14 maires, demandent au président écologiste Bruno Bernard de renoncer à certaines mesures de restrictions de circulation en cours ou envisagées.
Les élus de droite et du centre dénoncent un « manque d’alternatives crédibles pour les habitants éloignés des réseaux de transport en commun, des aides financières insuffisantes et peu connues et une extension du périmètre et durcissement du calendrier sans réelle concertation ». Ils font des propositions et mettent leurs exigences sur la table.
« Renoncer à interdire les Crit’Air 2 » et suspendre les Crit’Air 3
Trois groupes d’opposition (La Métro Positive, Inventer la Métropole de demain, Synergie élus et citoyens) réclament dans un communiqué commun un « changement de méthode ».
Ils demandent aux élus écologistes : « Le renoncement à l’interdiction des Crit’Air 2, qui n’est pas exigée par la loi », une mesure déjà repoussée de 2026 à 2028 par Bruno Bernard. Mais aussi « l’ouverture d’un moratoire sur les Crit’Air 3, le temps d’un vrai bilan d’étape ». En clair, suspendre la dernière restriction en vigueur qui concerne ce type de véhicule en application depuis le 1er janvier 2025.
Les élus d’opposition réclament également « la mise en place de régimes d’exception permanents pour les professionnels indispensables : santé, sécurité, secours ». Ils veulent « une modulation des horaires d’application de la ZFE (nuits, week-ends, jours fériés) » et enfin « un renforcement massif des aides financières, assorti d’une vraie campagne d’information et d’un guichet unique de proximité ».
Bruno Bernard défend l’intérêt de la ZFE
« 37 communes sur 58, soit 66% des communes, ont d’ores et déjà adopté ou s’apprêtent à adopter ce vœu (lors de leur conseil municipal, NDLR), représentant près de 1 300 conseillers municipaux mobilisés », peut-on lire dans la tribune des opposants à cette forme de ZFE.
Bruno Bernard, président (Écologiste) de la Métropole de Lyon, plaidait en tout cas lundi pour le maintien des Zones à faibles émissions, en dénonçant toutefois un manque d’accompagnement de l’État.
« On ne peut pas changer et reculer en permanence sur la santé publique, donc il faut tenir sur cet outil », disait le président Bruno Bernard.
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