Par
Lisa Rodrigues
Publié le
14 mai 2025 à 13h32
Mardi 13 mai, place Docteur Léon-Martin à Grenoble, deux agents de la brigade VTT du centre-ville stoppent les utilisateurs de trottinette ou vélo en infraction. Quasiment à chaque fois, c’est à cause de leurs écouteurs ou de leur casque, vissés sur les oreilles.
En temps normal, vous écopez de 135 euros d’amende pour cela, mais pas ce jour-là. « On leur permet de ne pas être verbalisés », indique le commandant de police Fanch Thourault, responsable des unités d’ordre public à Grenoble.
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En contrepartie, ils sont dirigés vers un stand de sensibilisation à la sécurité routière animée par la police nationale et la préfecture de l’Isère.
Les écouteurs, premier motif de verbalisation
C’est un ballet incessant de trottinettes et de vélos qui passe devant le stand. Presque une personne sur deux contrôlée ce matin-là est en infraction, soit 106 vélos ou trottinettes en trois heures.
Les écouteurs restent « le cœur du problème » et la principale cause de verbalisation des deux roues à Grenoble, en particulier pour les trottinettes dont l’utilisation a fortement augmenté ces dernières années.
Opération prévention auprès des cyclistes et trottinettes pour la police de Grenoble, mardi 13 mai, face au nombre d’infractions constatées. (©Lisa Rodrigues / actu Grenoble)
Il n’y a pas de profil type de contrevenants. « C’est tout le monde, insiste le commandant de police. On va avoir des jeunes de 15 ans, des gens de 60 ans où des personnes qui vont au travail. Beaucoup sont surpris qu’on leur dise qu’ils ne peuvent pas les utiliser pour écouter de la musique ou téléphoner en faisant du vélo ou de la trottinette. »
« Un problème de partage de la route »
D’autres infractions sont régulièrement constatées, comme la circulation sur trottoir, le non-respect de la signalisation ou la présence de deux personnes sur la trottinette. Des faits qui sont punis d’une amende de 11 à 135 euros.
Car les deux roues aussi sont soumis au code de la route. « Globalement, il y a un problème de partage de la route depuis le développement de ces engins motorisés, remarque le commandant de police Fanch Thourault. Pour une partie des utilisateurs, on a un manque de respect des règles de conduite traditionnelles. »
Opération prévention auprès des cyclistes et trottinettes pour la police de Grenoble, mardi 13 mai, face au nombre d’infractions constatées. (©Lisa Rodrigues / actu Grenoble)Des risques d’accident
De quoi augmenter les risques d’accident de la route, même s’ils ne seraient « pas en augmentation sur la ville de Grenoble », selon la police nationale. En ville, seul l’éclairage de sa trottinette et de son vélo est obligatoire. Le casque est « fortement conseille ».
Si la plupart des accidents impliquant des deux roues recensés par les forces de l’ordre sont « sans gros traumas », les collisions graves restent possibles. Quelques heures après cette action de prévention, un homme à trottinette a violemment percuté une voiture à Grenoble. Son pronostic vital est engagé.
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