Par

Yann Rivallan

Publié le

16 mai 2025 à 6h57

« J’ai essayé de le stopper. » Dans la matinée du mardi 13 mai 2025, Rayan, un habitant du quartier des Hauts de Rouen, a été étonné. Sous ses yeux, un prestataire du bailleur Logeo Seine commençait à élaguer « un arbre centenaire » dans la rue Colette. Après avoir échangé avec le paysagiste, Rayan a appris qu’il était missionné pour « l’abattre ».

« Il fait partie du paysage »

Ce chêne, qui « fait partie du paysage du quartier », selon Rayan est propriété du bailleur social. En effet, le long de la rue Colette, Logeo Seine construit depuis plusieurs mois de petites maisons individuelles.

Et l’une d’elles se trouve tout proche de ce chêne centenaire. S’il s’agit d’une propriété privée et, qu’en théorie, rien n’empêche le bailleur de couper cet arbre, c’est un certain émoi qui règne dans le quartier, selon Rayan.

Les gens qui passaient devant [le chantier, NDLR] avaient l’air atterrés.

Rayan
Un habitant des Hauts de Rouen

Pour tenter d’arrêter le chantier, il contacte la mairie de Rouen et le groupe écologiste local. « En 10 minutes ils ont réussi à tout stopper », se félicite Rayan. Mais toujours selon lui, ce répit risque de n’être que de courte durée. « C’est une question d’heures ou de jours avant que ça ne reprenne », pense-t-il.

« Des échanges sont en cours »

Dans ce dossier, l’adjoint au maire Jean-Michel Bérégovoy est tout de suite intervenu, nous apprend Maël Dubuc, collaborateur du groupe écologiste local. L’élagage a bien été interrompu pour le moment et « des échanges sont en cours avec le bailleur », poursuit le collaborateur.

Visiblement, Logeo Seine n’est pas opposé à l’idée de revenir sur sa décision. « Un élagage pourrait suffire », pense le collaborateur écologiste. Car malgré la proximité entre l’une des maisons et le chêne, l’abattage apparaît légèrement excessif.

De son côté, le service communication de Logeo Seine confirme simplement : « Des travaux d’élagage sur quatre arbres de cette parcelle ont débuté mardi 13 mai. Un riverain a exprimé une vive opposition auprès de l’entreprise qui, dans un souci d’apaisement, a préféré suspendre ses travaux ». En attendant la suite.

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