« Avez-vous remarqué que toutes les barrières avec notre aigle sont petit à petit remplacées par des barrières simples et plus moches?.. » Voilà ce qu’a posté un internaute, Marco, sur le réseau social X (ex-Twitter). à Marco, craignant que « notre patrimoine s’efface un peu », la Ville apporte des réponses rassurantes et en profite pour faire le point sur le parc des barrières niçoises par l’intermédiaire de l’adjoint au maire, Gaël Nofri, qui a également dans sa délégation, le mobilier urbain.

L’élu est formel: « On n’enlève pas ces barrières. On essaie, au contraire de donner une uniformité et une cohérence au mobilier urbain niçois, pris en charge par le “service bleu » intervenant dans les enjeux de voirie de mobilier urbain. »

Hommage au créateur de la ville moderne

Une cohérence qui n’empêche pas la diversité des styles selon les endroits. 10% des barrières niçoises sont en croix de Saint-André et portent au croisement des droites, le sigle de l’aigle niçois fixé dans une ronde d’acier.

« Ces barrières, assez récentes, fabriquées par l’entreprise de mobilier urbain SERI, basée à Châtellerault, dans la Vienne, correspondent à des lieux typiques comme la promenade des Anglais, le quai des États-Unis, les abords du Vieux-Nice…. Tout ce qui se rapporte au Consiglio d’Ornato. » Rappelons que ce « Consiglio d’Ornato » est un conseil d’embellissement, lequel, entre 1832 et 1860, a été le créateur d’une Nice moderne.

Ensuite, 32% des grilles sont en croix de Saint-André simples, sans l’aigle. Puis, un autre tiers comprend les garde-fous inhérents au plan Vigipirate. S’ajoute à ce parc métallique, du mobilier spécifique aux lignes 1, 2 et 3 du tramway, avec tantôt des arrondis, des effilés sombres… Plus le mobilier de la coulée verte, du Vieux-Nice en fonte…

« On uniformise par zone »

En somme l’homogénéité, dont parle Gaël Nofri, passe par « diverses identités, diverses formes. On uniformise par zone ».

Un peu à l’instar des styles de maison, des façades plurielles de Nice. « Cependant, poursuit l’adjoint, au fil des années, des nécessités, il y a parfois eu des changements à cause de pièces disponibles ou pas. »

Depuis quelques mois, une opération de recensement, de travail sur le mobilier urbain est engagée. « Les barrières avec l’effigie de l’aigle, détériorées, usées, seront remplacées à l’identique. »