On connaît déjà les petits nouveaux de la rentrée. Enfin, presque. Ce vendredi 13 mai, la ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, s’est rendue au sein du groupe scolaire Thérèse Roméo. Une étape dans sa visite niçoise – après un entretien avec le président du Département Charles Ange Ginésy et avant un échange à la Maison départementale des personnes handicapées – pour évoquer l’inclusion à l’école. Vaste sujet pour lequel elle apporte une réponse sur-mesure au sein de la maternelle.

« L’école avait candidaté pour une unité externalisée pour les enfants avec autisme mais avait eu la déception de ne pas avoir son dossier retenu », retrace la ministre qui désigne Christian Estrosi: « Monsieur le maire m’a interpellée sur ce sujet. Avec l’Agence régionale de santé nous avons regardé le dossier de façon approfondie et décidons de relancer l’appel à projet. » Les travaux nécessaires pourraient se faire à l’été pour accueillir les petits après les grandes vacances.

Il s’agirait ainsi de la sixième classe du genre dans les Alpes-Maritimes (trois unités maternelle dont une à Nice, Menton et Mougins, deux élémentaire dont une à Nice et Grasse). Le coût de fonctionnement de cette structure est de 308000 euros par an. Le concept: faire entrer le médico-social à l’école et proposer des classes avec un petit nombre d’élèves – 7 enfants de 3 à 6 ans. « Nous sommes dans cette démarche de création de nouvelles solutions sur tout le territoire avec cette volonté de diagnostiquer et accompagner le plus précocement possible », indique la ministre qui affirme que 2000 postes d’AESH (1) sont créés cette année en France.

À l’annonce de cette nouvelle unité, les représentants de l’association niçoise Ma place à moi – qui soutient 300 familles création d’un service spécialisé à domicile pour personnes en situation de handicap – opine du chef. « Bien souvent le parent arrête de travailler pour partager son temps entre l’école et les différents rendez-vous au long de la journée. Avoir une prise en charge à l’école permet de pouvoir à nouveau travailler par exemple », indiquent Sabine Remmerie et Cédric Maillot-Juillet en appelant de leurs vœux le développement du parcours tout au long de la scolarité. « On assiste à des progrès », se félicitent Alexis Leclaire et Coline Gil du Groupe d’entraide mutuel des Alpes-Maritimes pour personnes autistes (Gema 06). Évidemment, ce n’est pas une fin en soi. Les axes de travail sont nombreux. « Nous cherchons des fonds pour monter un pôle sensibilisation », indiquent les référents: « L’idée est de donner des formations aux professionnels de différents secteurs sur l’autisme par… des personnes autistes. » Les bénévoles ont déjà débuté l’action notamment avec la police municipale et auprès d’enseignants. Ils ont besoin de soutien pour aller plus loin.

1. Accompagnant des élèves en situation de handicap.