Posted On 17 mai 2025

La biennale des villes en transition se termine aujourd’hui et le moins qu’on puisse dire, c’est que la grande opération de propagande qu’espérait les Verts/LFI pour déployer leurs thèses sur fonds publics à quelques mois des municipales a été un four complet.

UNE VITRINE IDÉOLOGIQUE

Organisée du 10 au 17 mai, la biennale avait tout de l’exercice d’autocélébration pour la majorité Piolle, avec une communication assourdissante par tous les canaux possible (avec l’argent du contribuable grenoblois). Car il s’agit d’enfermer les Grenoblois dans un prêt-à-penser idéologique : un monde binaire où l’écologie, plus rouge que verte, est la seule pensée proposée. Avec des invités qui vont toutes dans le même sens comme Fatima Ouassak, figure radicale qui dénonce l’universalisme (donc l’héritage des Lumières) comme… un outil d’assujettissement des “personnes racisées”.

UN JOURNALISTE-MILITANT POUR « L’OBJECTIVITÉ »

L’objectivité officiellement revendiquée par l’événement a dès le début tourné à la caricature. La Ville a cru bon d’inviter Guillaume Meurice, récemment licencié pour faute grave à Radio France. Fidèle à lui-même, il a immédiatement attaqué « la droite » dans la presse pour donner des gages aux Verts/LFI qui l’ont convié à Grenoble. Dans le même article il expliquait la main sur coeur au Dauphiné que lui et son équipe ne sont « ni militants, ni politiques » mais de simples « clowns ». C’est le journaliste le plus militant de France qui vous l’assure !

Foule des grands jours au palais des sports alors que la biennale battait son plein..
LES GRENOBLOIS BOUDENT MASSIVEMENT LA BIENNALE

Le reste de l’événement a consisté en une succession d’interventions militantes aux frais du contribuable toute la semaine… mais en circuit très fermé. Dès le lancement de la biennale le week-end dernier, le journaliste du Dauphiné Jean-Benoit Vigny relevait que le discours d’ouverture d’Eric Piolle, évidemment très politicien, avait « fait face à une assistance assez faible ». Un samedi après-midi, malgré la publicité autour de l’événement sur les réseaux de la ville et avec les médias partenaires.

5 SPECTATEURS POUR UNE CONFÉRENCE SUR LA SANTÉ

Prémonitoire de l’entre-soi qui allaient prévaloir tout le reste de la semaine. Ainsi sur les réseaux sociaux, une vidéo publiée par le groupe Facebook « SaccageGrenoble » a beaucoup circulé, montrant l’affluence à une conférence sur la santé… dans un palais des sports complètement déserté, avec cinq spectateurs ! Ça fait très cher payé la venue des conférenciers et le personnel pour l’organisation technique d’un tel bide.

LE BIDE EST COMPLET

Rappelons que pour tenter d’éviter le bide, la municipalité avait même tenté d’inciter les agents de la ville à venir y compris sur leur temps de travail pour faire du monde. Même ça n’a pas suffi. Tous les jours, les photos de l’événement montrent des lieux clairsemés, un public qui n’est pas au rendez-vous, la confirmation d’un événement d’entre-soi militant qui n’intéresse pas les Grenoblois tant il apparait abscon et déconnecté du réel.

PIOLLE INTERPELLÉ PAR UNE PERSONNE ÂGÉE

En plein cœur de cette mascarade, le réel s’est tout de même invité au bon souvenir de nos élus qui planent à 10 000. Une habitante est par exemple intervenue pour interpeller Eric Piolle alors que le thème de la journée portait sur « la ville amie des ainés ». Elle n’a pas parlé de 2040. Mais de son quotidien en 2025 : du fait qu’elle s’était déjà fait renverser 2 fois parce que les trottoirs à Grenoble sont invivables pour les personnes âgées, avec une circulation anarchique des deux-roues. Gêne de Piolle qui a balayé le sujet et évidemment aucune réponse apportée.

DES HABITANTS DE LA PLACE DES GÉANTS PROTESTENT CONTRE LEURS CONDITIONS

Hier, pour la fin de la biennale, les vraies problématiques ont surgi de manière encore plus concrètes. Des habitants de la place des géants se sont rendus au palais des sports pour profiter d’une « fresque prospective » afin de rappeler de manière très claire ce qu’ils vivent pendant que les élus et militants Verts/LFI se complaisent dans l’onanisme intellectuel. Extraits du communiqué de la délégation venue « protester sur les conditions désastreuses d’insalubrité de leurs logements sociaux, en 2025 ».

L’IMPACT SUR LEUR SANTÉ… EN 2025, PAS EN 2040

« Ils ont souligné l’impact important sur leur santé (santé mentale, cas de plus en plus nombreux d’asthme liés à l’humidité…) Ils ont violemment réagi sur l’avenir qu’il leur a été pensé dans une fresque prospective. Ils ont fait état de la dégradation visible et accélérée de leur quartier depuis 15 ans. Ils ont montré, sur des photos, l’insalubrité actuelle de leurs logements en dénonçant la non réactivité du bailleur social ACTIS et des élus : moisissures sur les murs, infiltrations d’eau, portes cassées, squats, encombrants, déchetterie à ciel ouvert… Ils ont demandé à être entendus dans un état des lieux qui a été occulté pour penser Grenoble en 2040 ».

SE PROJETER EN 2040 : UNE DÉMARCHE « HYPOCRITE ET IRRESPECTUEUSE »

« Ce matin encore, les habitants du 50 place des Géants ont fait état du court-circuit qui a provoqué un incendie d’un boitier électrique dans l’immeuble et qui a pour conséquence une coupure électrique généralisée de tous les habitants. C’est dans ce contexte, qu’ils ont exprimé leur incapacité à se projeter jusqu’en 2040, dans une démarche qu’ils ont estimée hypocrite et irrespectueuse. Un élu, présent, a fait le choix de rester à distance, laissant le soin aux agents de débattre avec les habitants. Les habitants ont dénoncé une opération de communication qui sert à cacher la misère de leur quotidien ».

Dans le cadre de ces fameux « quartiers favorables à la santé en 2040 », Alain Carignon avait visité en avril dernier des appartements insalubres loués par les élus Verts/LFI Place des Géants… 

ALAIN CARIGNON INTERVIENDRA LUNDI EN CONSEIL

Alain Carignon, présent hier en soutien des habitants, a expliqué qu’il profiterait du conseil municipal de lundi pour solliciter le coût d’organisation de cette biennale bidesque, et pour bien rappeler toute l’hypocrisie de cette opération politique des Verts/LFI qui ont pour objectif de détourner l’attention des conditions de vie réelles des Grenoblois, et particulièrement de ceux qui vivent dans des quartiers populaires.

Le président du groupe d’opposition Alain Carignon aux côtés des habitants du 50 Place des Géants hier à la biennale
L’HEURE DU CHOIX APPROCHE

La municipalité voulait faire de la biennale une rampe de lancement vers 2026. Ca n’aura été qu’un naufrage de plus, témoignage du divorce entre les Grenoblois et les Verts/LFI alors que les 12 ans de Piolle se terminent. En mars prochain, le choix sera clair : poursuivre avec ceux qui se réfugient dans les discours creux sur 2040 pour ne pas traiter le réel, ou revenir à une équipe qui s’attaque immédiatement aux vrais problèmes du quotidien, à l’instar du collectif « Réconcilier Grenoble » mobilisé avec Alain Carignon pour le changement.