Il était la valeur montante du rap français. Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, est décédé ce samedi 17 mai, à l’âge de 31 ans, a annoncé son producteur. Les circonstances du décès n’ont pas été communiquées.
Plus gros vendeur de disques en 2024 avec 276.968 exemplaires écoulés de son album Pyramide, il avait devancé des artistes comme Indochine, Pierre Garnier, Zaho de Sagazan, Taylor Swift ou encore Jul, dans le top 10 des meilleures ventes de l’année. Son précédent album, Carré, avait également terminé en tête des ventes de l’année 2023.
Sur Instagram, le maire de Montreuil Patrick Bessac salue « une voix qui laisse derrière elle une empreinte forte, sincère, indélébile ». « À travers ses textes, Werenoi racontait la rue, la fierté, les douleurs, les espoirs aussi — ceux d’une jeunesse souvent stigmatisée, mais qui ne renonce pas. Il portait haut les couleurs de sa ville, Montreuil, et au-delà, celles d’un vécu partagé par tant de jeunes en quête de reconnaissance et de dignité ».
Une grande discrétion médiatique
Werenoi, Jérémy Bana Owona à l’état civil, a connu une carrière de météore, en s’imposant comme l’artiste ayant vendu le plus d’albums en France en 2023 comme en 2024, selon les chiffres du Syndicat national de l’édition phonographique (Snep). Si, malgré ce succès immense, il est assez méconnu en dehors des amateurs de rap, c’est qu’il a cultivé une très grande discrétion médiatique. Werenoi a revendiqué un goût pour la modestie, la réserve et le travail, qui lui aurait été inculqué par sa famille camerounaise de Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Être l’artiste qui vend le mieux, expliquait-il au Parisien en janvier 2024, « c’est quand même une surprise, mais cela veut dire qu’on a fait du bon travail ». « On ne l’a pas fêté. Il faut garder la tête sur les épaules, dans la vie en général. C’est l’éducation que j’ai reçue », ajoutait-il. « Le succès est arrivé vite, c’est vrai. C’est dû, je pense, à beaucoup de travail. Je passe quasiment ma vie en studio », confiait-il.
Werenoi s’exposait avec une expression neutre et des lunettes de soleil. L’expression de ses émotions était réservée au public de ses concerts.
« Je préfère garder ma vie privée pour moi. À trop parler, tu peux dire ce que tu n’as pas envie de dire. Je préfère le mystère. J’en dis assez sur moi dans mes textes », lâchait-il.
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