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Rédaction Lille

Publié le

17 mai 2025 à 18h10

Un Espagnol de 52 ans a été jugé au tribunal de Lille (Nord) pour transport, détention et importation de cocaïne. Les faits remontent au 21 avril 2025 : lors d’un contrôle douanier, les chiens mettent peu de temps à retrouver les 41 kg de stupéfiants que cachait l’homme à l’avant de son véhicule. La valeur de la marchandise est évaluée à près de 2,5 millions d’euros.

« J’ai été stupide, on m’a complètement trompé »

Au tribunal, le prévenu reconnaît avoir transporté des produits stupéfiants mais il pensait qu’il s’agissait de dix kilos de cannabis. Il raconte avoir été approché en Espagne, dans une « cantine sociale ». L’homme aurait été chargé de récupérer la camionnette déjà chargée, à Rotterdam aux Pays-Bas. « Si j’avais su que c’était de la cocaïne, je ne l’aurais jamais fait. J’ai été stupide, on m’a complètement trompé », concède le prévenu. Il s’excuse tout de même « auprès de l’État français » et avoue avoir « cédé à la tentation ».

Le prévenu de 52 ans devait en effet empocher 3 000 euros. Une somme d’argent lui permettant de rendre visite à sa mère malade à Tenerife, en Espagne. Vivant un « moment difficile au travail », l’homme avait besoin d’argent mais il avoue désormais au tribunal avoir « peur des représailles envers sa famille ».

« Dix kilos de cannabis ça sent, ça doit piquer les narines »

L’avocat de la défense affirme que le prévenu a été « utilisé par un réseau organisé ». Selon lui, ce sont les instigateurs qui devraient être sanctionnés : « Aujourd’hui, ils sont bien tranquilles et protégés. » L’avocat explique « l’état de faiblesse économique » qui a poussé son client à commettre les faits. Il rappelle également que ce dernier reconnaît avoir transporté des stupéfiants et a « conscience de sa responsabilité ».

Pour la procureure de la République, les explications du prévenu ne tiennent pas debout. Elle est persuadée que l’homme de 52 ans savait ce qu’il transportait car « l’absence d’odeur aurait dû l’interpeller ». Selon elle, le cannabis possède « une odeur insupportable » que le prévenu n’aurait pu ignorer : « Dix kilos de cannabis ça sent, ça doit piquer les narines. » Au regard de la « gravité de la matière stupéfiante », elle requiert six ans d’emprisonnement, une amende de 200 000 euros ainsi qu’une amende douanière du montant de la drogue saisie. Finalement, le tribunal condamne le prévenu espagnol à cinq ans de prison dont trente mois de sursis simple. Le cinquantenaire a l’interdiction de paraître sur le territoire français pendant dix ans et écope également d’une amende douanière.

Par Zoé Hondt

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