Ils avaient découvert avec effarement l’installation par la Ville d’un mât métallique juché d’une caméra de surveillance de la voie publique sous les fenêtres de leur habitation, à moins de 50 cm de leur façade, route de Schirmeck. Une situation insupportable pour la famille Mandala révélée par les DNA en novembre dernier : la présence de la caméra donnant sur la fenêtre de leur fille était perçue comme trop intrusive. Leur sang n’avait fait qu’un tour quand la famille strasbourgeoise avait de plus découvert que cette caméra était destinée à la vidéoverbalisation par la police municipale.
Trois courriers recommandés et un recours au tribunal administratif plus tard, le Service de l’information et de la régulation automatique de la circulation (Sirac) a décidé de faire machine arrière. C’est chose faite début mai : « Ma fille a vu le poteau bouger derrière sa fenêtre. Le temps que je sorte, le poteau était sur le camion », raconte la mère de famille. « Il a fallu 15 jours pour l’installer, en 20 minutes il était démonté. »
Une décision rare
La caméra incriminée sera finalement installée un peu plus loin sur un feu de circulation, au niveau du carrefour de la route de Schirmeck et de la rue des Mérovingiens, toujours en vue de surveiller le trafic routier et réaliser des verbalisations, notamment concernant la circulation sur les couloirs de bus et les stationnements gênants. « Je suis contente, on a réussi à faire plier la Ville », se satisfait Anne Mandala dont la pugnacité a permis cette décision rare, d’autant que l’emplacement était validé par la Commission de vidéoverbalisation. Dernière étape : retrouver l‘état habituel du trottoir qui porte encore les stigmates de la présence du poteau. Une réfection complète est prévue selon la Ville.