Par
Nicolas Zaugra
Publié le
8 avr. 2025 à 6h32
; mis à jour le 8 avr. 2025 à 9h18
Un deuxième sondage d’intentions de vote riche en enseignements dans la campagne des municipales 2026 à Lyon, un an avant le scrutin.
Selon une étude Elabe pour BFM TV et BFM Lyon publiée ce mardi 8 avril 2025, Jean-Michel Aulas s’impose comme l’homme de la situation des oppositions pour espérer bousculer le maire écologiste sortant Grégory Doucet.
L’institut de sondage a testé trois hypothèses. Le match Doucet-Aulas se dessine et les autres potentielles têtes de listes se positionnent comme des forces d’appui pour chacun des deux camps.
Jean-Michel Aulas en tête devant Grégory Doucet seul
Jean-Michel Aulas arrive en tête avec 24% d’intentions de vote dans le cas où il est soutenu par Renaissance, le Modem et Horizons devant Grégory Doucet soutenu par les Ecologistes et les Communistes à 22%.
C’est l’hypothèse la plus profitable à l’ancien patron de l’OL qui est donné devant le maire sortant qui fait tout pour unir la gauche. Mais sans succès pour l’instant, LFI et le PS travaillant à construire des listes concurrentes.
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Le grand gagnant à gauche est La France insoumise et Anaïs Belouassa-Cherifi qui s’imposeraient à 14% d’intentions de vote en troisième position. Le parti de Jean-Luc Mélenchon apparaît en force après les succès de la présidentielle et des législatives à Lyon.
Pour le reste de la gauche, la liste PS de Sandrine Runel ne rassemblerait que 7% et celle de Nathalie Perrin-Gilbert 6%.
À droite et au centre, la candidature de Pierre Oliver des Républicains ne décolle pas, scotchée à seulement 10%. L’ancien maire divers centre Georges Képénékian est mesuré à 8%. Le Rassemblement national est juste derrière LR : la députée RN Tiffany Joncour pèse 9% dans ce scénario.
Grégory Doucet en tête en cas d’union de la gauche face à Jean-Michel Aulas
Dans le deuxième scénario mesuré, Grégory Doucet est donné en tête à 37% d’intentions de vote en cas d’union écologistes, socialistes, LFI et Parti communiste.
En deuxième position, Jean-Michel Aulas est donné à 28% en cas de soutien de Renaissance, Modem et Horizons. Quatre points de plus que dans le premier scénario mais avec 9 points de retard.
En troisième, Pierre Oliver (LR) stagne à 10%, juste devant Georges Képénékian à 9%. L’ancien maire de Lyon est au même niveau que le Rassemblement national. L’ancienne adjointe à la Culture est donnée à 7% d’intentions de vote.
Un duel plus serré en cas d’union de la gauche et d’union de la droite et du centre
Le troisième scénario donne toujours en tête Grégory Doucet à 38% en cas d’union écologistes, PS, LFI et Parti communiste. Mais face au maire sortant, une candidature de Jean-Michel Aulas, soutenue par Renaissance, le Modem, Horizons et Les Républicains, se rapproche dangereusement en deuxième position à 34%.
L’ancien maire Georges Képénékian ferait son meilleur score à 12% et serait en capacité de se maintenir au second tour. Celui qui a passé six ans dans l’opposition au maire pourrait alors se positionner comme un allié de poids à Jean-Michel Aulas et monnayer chèrement un pacte avec l’ancien patron de l’OL.
Le RN est mesuré à 10% dans cette hypothèse et Nathalie Perrin-Gilbert à 6%.
Que retenir de ce sondage ?
Dans la première hypothèse, c’est Jean-Michel Aulas qui sort comme le candidat fort en tête. Il parviendrait à s’appuyer sur un électorat large et divers : 46% des électeurs Ensemble, 41% de ceux de LR et 26% de ceux du RN, selon Elabe. La gauche totalement divisée sanctionnerait la candidature de Grégory Doucet en ne récupèrerait qu’une partie du vote NFP (41%), gênée par une émergence de la France insoumise qui capterait 30% à elle seule du vote NFP.
Pour la seconde hypothèse, Grégory Doucet s’impose largement neuf points devant et récupérerait quasiment tout l’électorat LFI mais pas autant des socialistes qui se tourneraient vers Nathalie Perrin-Gilbert et Jean-Michel Aulas.
Dans la troisième hypothèse, une large union centre-LR derrière Jean-Michel Aulas ne suffit pas à le placer en tête. C’est Grégory Doucet qui s’impose. Mais le haut niveau de Georges Képénékian constitue une sérieuse réserve de voix pour Aulas.
Le second tour n’est pas testé, mais selon les scénarios, la gauche pèse entre 44% et 49% toutes forces additionnées. Le total des opposants à Grégory Doucet, RN compris, pèse entre 51% et 56%. Un match qui peut s’annoncer très serré…
Méthodologie du sondage
Échantillon de 1 100 personnes représentatif de la population résidente de Lyon âgée de 18 ans et plus, dont 800 inscrits sur les listes électorales de Lyon. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession et arrondissements. Interrogation par téléphone du 26 mars au 2 avril 2025.
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