Publié le
18 mai 2025 à 20h40
« C’est un rêve que j’ai depuis que je suis tout petit. » Tout son parcours, même les étapes à l’autre bout du globe, l’a mené à cet instant.
Celui où il va concrétiser son projet d’ouvrir un café associatif, un lieu pensé « pour et par les jeunes », dans sa ville de naissance.
Un rêve qui devient réalité
Le Grey terminal, le nom qu’il a donné à ce lieu de vie, d’échanges et d’accompagnement pour les jeunes d’Elbeuf (Seine-Maritime), c’est le rêve de toute une vie pour Amadou Dia.
« J’ai toujours su que je voulais faire de l’associatif, retrace le jeune homme de 27 ans. Très jeune, je voulais déjà arrêter mes études pour ouvrir ce restaurant un peu hybride, mais je n’avais pas de budget. J’ai écouté mes proches et j’ai travaillé pour économiser. »
Métro, boulot, dodo… Très peu pour lui. Même si ses études et ses premiers emplois dans des cabinets de conseil, comme à Dubaï par exemple, on pu lui faire miroiter des revenus alléchants.
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« Je savais que je ne voulais pas y faire carrière. Quand je suis revenu ici, fin 2024, grâce au soutien de ma femme, j’ai su qu’il était temps de me lancer ! »
Tout s’accélère en quelques mois
En seulement quelques mois, tout s’est accéléré pour le jeune elbeuvien. La création d’une association pour soutenir le projet, un gros travail pour définir les grandes lignes de son café associatif, une participation primée au dernier concours Créactifs de la Métropole, qui vient de divulguer ses lauréats…
On a beaucoup travaillé pour enrichir ce projet et il est encore mieux que ce que j’avais imaginé à la base.
Amadou Dia
Mais justement, ce café associatif, qu’est-ce que ça sera ?
« Ici, il n’y a que des assos pour les vieux, rien pour les jeunes. Le but, c’est d’avoir ce lieu pour se rassembler, dans une ambiance pensée pour les jeunes, animé par des jeunes. Il y aura des soirées avec de la musique, des influenceurs… On veut un vrai espace de convivialité, pour discuter, pour jouer. »
Un accompagnement pour les jeunes
Au-delà de la dimension ludique, Amadou Dia veut aussi en faire un espace à vocation sociale, pour accompagner des jeunes qui manquent selon lui de soutien et de solutions.
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« L’idée, c’est de prendre ces jeunes qui traînent et de les amener ici, faire des ateliers, les sensibiliser, les aider à trouver une alternance ou un stage, les former au numérique », énumère-t-il.
Concrètement, Amadou Dia veut faire de son Grey terminal un lien entre ces jeunes et des structures comme la Mission locale ou France travail.
À la recherche du local idéal
Pour ce projet ambitieux, il reste deux dossiers brûlants à gérer pour le porteur de projet : ficeler des partenariats et trouver le lieu parfait. Pour le premier, le jeune elbeuvien est plutôt confiant, même s’il y a « 25 000 € à trouver en tout ».
Un budget qui lui permettrait également de se salarier, car tous les bénéfices du café seront investis dans des actions pour les jeunes.
Un joli coup de pouce
« Je suis très content d’être lauréat, j’espère que ce coup de pouce financier va nous aider à avoir les meilleurs locaux possibles ! » Pour Amadou Dia, ressortir parmi les neuf lauréats de la cuvée 2025 du concours Créactifs de la Métropole a été une très agréable surprise.
Lors de cette 17e édition, la collectivité a accordé des aides allant de 1000 à 7500 €, selon la nature des projets, pour faciliter leur réalisation. Dans le cas d’Amadou Dia et de son Grey terminal, ce sont 3 500 € qui ont été attribués : 1 000 € de subventions de la Métropole et 2 500 € de prime complémentaire Quartier prioritaire de la ville.
Selon la Métropole, 382 dossiers ont été déposés depuis la création du concours, en 2009, et « 131 projets ont été récompensés, pour près de 740 924 € investis ».
Pour le second dossier, c’est plus compliqué. « On est en phase de recherches avec la Métropole et la Ville. On aimerait être proche des lycées et accessible en bus, car nous recevrons des jeunes de toute l’agglo, pas que d’Elbeuf », décrit-il.
En plus de cette situation idéale, Amadou Dia recherche une disposition qui collerait aux multiples activités de son projet : « On aimerait avoir une grande surface en rez-de-chaussée pour le café associatif et des bureaux, à l’étage, pour nos stagiaires et nos alternants. »
Une ouverture en 2025 ?
Notamment grâce aux subventions obtenues dans le concours Créactifs, le porteur de projet se dit prêt à attaquer le chantier, dès que les locaux seront trouvés.
Dans le meilleur des cas, il espère pouvoir ouvrir « à la rentrée de septembre 2025 ». Si les délais sont trop serrés, une ouverture à Noël pourrait également « être un beau symbole ».
En attendant de trouver ce lieu parfait, Amadou Dia continue de se projeter, d’imaginer et de donner vie à ce rêve d’enfant. Tout en essayant de faire rêver les autres avec lui : « On va faire des trucs incroyables, vous n’êtes pas prêts ! »
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