On ne prend pas les mêmes et pourtant, on recommence. Comme en quart de finale des Jeux (29-26) à Lille l’été dernier, l’équipe de France féminine de handball a disposé de l’Allemagne. Cette fois, la rencontre s’est déroulée outre-Rhin près de la frontière luxembourgeoise et la victoire n’est pas anodine.

L’équipe allemande prépare le Mondial qu’elle organisera avec les Pays-Bas en fin d’année et pour le pays qui a inventé ce jeu de balle, il n’est pas question de le rater. Les Allemandes se sont ainsi présentées avec une formation complète ou presque. Pas la France qui a dû se passer des services de plusieurs cadres comme sa capitaine Estelle Nze Minko laissée au repos, Grâce Zaadi ou Tamara Horacek blessée. Passée la déception de la quatrième place obtenue en Autriche le 15 décembre (défaite 25-24 contre la Hongrie), les Bleues sont désormais tournées vers le Mondial (26 novembre-14 décembre) en Allemagne et aux Pays-Bas et au-delà, sur l’horizon olympique 2028 qui commence maintenant.

À leur place, le sélectionneur Sébastien Gardillou a lancé dans le grand bain quelques jeunes pépites, notamment des championnes du monde U20 l’an dernier Cela n’a pas empêché les Bleues de s’imposer en menant la rencontre de bout en bout. Les championnes du monde, du moins celles qui restaient comme la capitaine de la semaine Laura Glauser.

Les absences n’ont pas empêché les Françaises d’offrir une partition sérieuse en première période, emmenées en attaque par Oriane Ondono (5 buts) et Alicia Toublanc (5 buts), impeccable aux jets de 7 mètres.

Les Bleues ont ensuite dû résister au retour allemand après la pause. Quelques parades bien senties de Floriane André et une bonne fin de match de Méline Nocandy, absente à l’Euro car blessée, ont permis aux Françaises de s’éviter une frayeur. « On a eu un très bel état d’esprit en première période, on a eu un peu plus de difficulté en deuxième, mais le contenu est satisfaisant. Malgré les sanctions, les filles ont été mobiles, agressives, combatives en première période. Elles ont été dans le registre que je voulais voir. Djazz Chambertin a été très complémentaire avec Hatadou Sako. En deuxième, on a vu nos limites offensives, en partie du fait des rotations, aussi parce que la défense allemande a été plus agressive. Il y a plein de bonnes choses, une victoire en Allemagne ce n’est jamais anodin. Certaines nouvelles sont rentrées de plain-pied, bien entourées par leurs consoeurs, et c’est très appréciable » reconnait le sélectionneur.

La France retrouvera l’Allemagne samedi, à Besançon à 18 heures.