Par
Dorine Goth
Publié le
7 avr. 2025 à 17h42
Les particules sont minuscules. Si petites qu’elles sont difficiles à traiter et deviennent une source de pollution hors norme. Selon une étude dévoilée lundi 7 avril 2025 et publiée dans la revue Environmental Science and Pollution Research, la Seine n’est pas épargnée par la pollution aux microplastiques. « À chaque coup d’œil de la Seine, on a 900 particules par seconde qui remontent, soit trois microplastiques par mètre cube », détaille Jean-François Ghiglione, directeur de recherche CNRS en écotoxicologie microbienne marine, lors d’une conférence de presse.
Une étude inédite
Ce résultat est le fruit d’une campagne inédite, « Tara Microplastiques », menée en 2019 suivie de cinq années de recherche. Au total, neuf fleuves européens ont été scrutés selon la même méthode scientifique. Et le résultat est sans appel. « On avait l’espoir de classer les fleuves entre eux. Sauf que globalement on n’y arrive pas. On est face à une pollution majeure », poursuit le directeur qui a coordonné la campagne. Tous flirtent avec la moyenne de trois particules par mètre cube.
Ces microparticules, « pas plus grosses qu’un grain de riz », proviennent pour la plupart de granules utilisés pour la fabrication des objets en plastique dans l’industrie. Ils peuvent aussi être le résultat de fragmentation, lors de l’usage de ces objets.
Ce n’est pas la première fois que la pollution de la Seine est passée au crible. Ces dernières années, le fleuve a fait l’objet d’une attention accrue avant d’accueillir les épreuves aquatiques des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Avec les travaux engagés par l’État, le seuil de pollution des bactéries Escherichia coli et entérocoques a diminué. Après les Jeux, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a promis d’ouvrir dès l’été 2025 trois bases nautiques au niveau de Bercy (12e), du bras Marie (4e) et du bas de Grenelle (15e).
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.