Les cortèges ont prévu de se rassembler ce mardi matin dès 5h30 au centre commercial d’Ollioules et sur l’aire d’autoroute de la Chaberte à La Garde.
Les conditions de circulation seront donc une nouvelle fois très difficile autour et à Toulon. La préfecture du Var conseille de différer ses déplacements sur ces secteurs, d’autant que la météo s’annonce également défavorable, avec une vigilance jaune émise.
Pas un automobiliste de la métropole toulonnaise n’a pu échapper, ce lundi matin, aux barrages filtrants des entrées d’autoroute est et ouest de la préfecture varoise, paralysant le trafic et surchargeant les itinéraires bis. Les automobilistes piégés ont mis entre 2h30 et 3 heures pour s’extraire des embouteillages.
L’après-midi, la police a fermé certains accès à l’autoroute pour décongestionner les bouchons. Même topo dans l’Est-Var aux entrées et sorties des péages du Muy et de Fréjus (Capitou) sur l’A8.
Ce lundi matin, à Fréjus, des chauffeurs de taxis manifestaient au niveau de la sortie Capitou de l’autoroute A8. Photo G. P.
Ces opérations ont été menées par près de 250 taxis varois qui ont suivi l’appel à la grève nationale porté par quatre syndicats. Le mouvement a duré toute la journée et sera reconduit ce mardi à l’échelle nationale, faute de réponses du gouvernement. Les artisans taxis varois ont voté lundi soir pour une reconduction du mouvement. « Soit on est entendu, soit on bloque le pays! », prévenait un gréviste toulonnais, lundi matin.
La course réduite de 26 à 13 euros
L’objet de leur courroux? Outre l’habituelle dénonciation de la concurrence des VTC, cela concerne l’annonce faite jeudi dernier par l’Assurance maladie d’une nouvelle tarification pour les transports sanitaires. Les taxis seraient alors rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge de 13 euros (avec une majoration pour les départs et arrivées dans les grandes agglomérations) contre 26 euros actuellement. « Le transport sanitaire représente près de 80% des courses d’un taxi qui travaille 12 heures par jour pour gagner à peine plus de 2.000 euros par mois », argumente un gréviste toulonnais.
Cette tarification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement et entrerait en vigueur le 1er octobre 2025, représenterait une perte de salaire « de 30 à 40% ». Pour nombre d’artisans, il s’agit d’une attaque contre une mission qu’ils exercent au quotidien et qu’ils estiment relever du service public.
L’entrée ouest de Toulon et le tunnel ont été bloqués dès six heures du matin. Les grévistes ont mis en place un barrage filtrant sur une seule voie. Photo Olivier Bouisson Photo Olivier Bouisson.