Pour les encourager à porter plainte, la loi permet depuis 2024 aux victimes de marchands de sommeil en situation irrégulière d’obtenir un titre de séjour provisoire. À Marseille, plus d’un an après son entrée en vigueur, cette mesure n’est toujours pas appliquée, comme l’a constaté notre partenaire Mediapart.
Pendant plus de deux ans, chaque mois, Demba* a déboursé 150 euros pour partager avec un camarade d’infortune une pièce de dix mètres carrés. À peine de quoi installer un lit superposé, une petite douche et des toilettes. “Pour cuisiner, nous allions chez des amis ou bien on faisait cuire du riz sur une plaque de cuisson”, se souvient ce trentenaire arrivé de Guinée Conakry en 2022. Après avoir subi pendant des mois des coupures d’eau, d’électricité et des menaces d’expulsion, Demba ainsi qu’une trentaine d’autres locataires du numéro 18 de la rue des Feuillants — une épave, plus qu’un immeuble, située tout près de la Canebière — ont fini par être évacués en novembre 2024 après la publication d’un arrêté de mise en sécurité. Depuis, ils sont …
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