La nuit n’a pas ramené le calme partout. Des points de blocage ainsi que des barrages filtrants restent en vigueur dans plusieurs secteurs de Marseille ainsi que dans la région, notamment à Marignane et à Aix-en-Provence, après l’opération escargot des taxis à travers le département.
3 nœuds à éviter ce matin, l’aéroport Marseille Provence concerné
Le syndicat Alliance FTI 13, qui s’est joint au mouvement de grève commencé lundi 19 mai, indique que la place Castellane (6e) est inaccessible depuis le boulevard Baille (5e) ce mardi. Dans ce sens de circulation, les deux voies restent occupées par des dizaines de taxis. Les vélos et les scooters peuvent toutefois se frayer un chemin.
Dans le sens de circulation opposé entre le rond-point du Prado (8e) et Castellane, la circulation est maintenue sur 2 voies : la voie de bus et la contre-allée. Les chauffeurs de taxi insistent : « Ce n’est pas un blocage, c’est un rassemblement », espérant que les négociations reprennent de plus belle avec Paris en vue d’obtenir la suppression du tarif unique pour le transport de clients médicalisés, dont le trajet peut être remboursé par la sécurité sociale.
Au niveau de l’aéroport Marseille Provence, un barrage filtrant est maintenu au niveau du rond-point des Lavandes, juste avant d’accéder aux terminaux. Les voyageurs qui ont un vol prévu en partance de Marseille doivent arriver en avance.
Le troisième secteur concerné est la gare TGV d’Aix-en-Provence où un barrage filtrant est maintenu. Les voyageurs à pied ont plus facilement accès à la gare, indiquent plusieurs d’entre eux. Aucun blocage autoroutier n’est en vigueur à Marseille ou dans la région ce mardi matin, indique le syndicat Alliance FTI 13, mais la situation pourrait changer si les négociations menées avec le gouvernement restent au point mort, prévient Grégoire Frédéric, le vice-président du syndicat dans les Bouches-du-Rhône.
Une concurrence « déloyale » des VTC
Si la mobilisation des taxis porte sur la convention entre les chauffeurs et la Caisse primaire d’assurance maladie (Cpam) qui vise à instaurer un prix unique pour le transport de patients en parcours de soins, Alliance FTI 13 a mis sur la table des négociations le sujet de la concurrence « déloyale » avec les VTC. « Pourquoi une entreprise étrangère peut faire des milliards de bénéfices et payer si peu d’impôts ? », insiste Christian, chauffeur de taxi à Marseille depuis 20 ans, en référence à la plateforme de transport américaine Uber, qui a versé à l’État environ 5 millions d’euros en 2023.
Les chauffeurs ont pu exprimer leurs revendications dans une réunion « positive » avec la présidente de la Métropole et du Département, Martine Vassal, ce mardi matin.