Le Festival de Cannes a ses stars – et elles sont nombreuses, chaque jour, à monter les marches du Palais des Festival. Mais ce samedi, une vedette un peu particulière s’est invitée sur l’écran du Grand Théâtre Lumière, à la faveur de la présentation du film The Phoenician Scheme de Wes Anderson, en compagnie du casting au complet (dont Mia Threapleton et Benicio del Toro), à laquelle assistaient également Julianne Moore, Charlotte Gainsbourg ou encore Charlotte Le Bon. Cette star, s’agit d’un chapelet, et pas n’importe lequel : ce bijou est un trésor sur mesure, spécialement commandé par le réalisateur à la maison Cartier pour figurer dans l’intrigue de cette comédie noire mêlant espionnage et histoire de famille projetée en compétition officielle au Festival de Cannes.

Le chapelet (re)créé par Cartier pour le film de Wes Anderson, The Phoenician Scheme, dévoilé au Festival de Cannes.

Matthieu LavanchyUn chapelet revisité par les ateliers de Cartier

Réalisée dans les ateliers parisiens de Cartier, cette pièce est inspirée d’un pendentif orné d’une croix, datant des années 1880, que Wes Anderson a découvert dans la collection patrimoniale de la maison, la Collection Cartier. Dès 2024, les artisans du studio de haute joaillerie travaillent à récréer le chapelet d’origine, avec un impératif : agrandir la croix, afin d’être plus visible par la caméra de Wes Anderson et donc à l’écran. Elle mesure précisément 5,48 centimètres et est posée sur une chaîne de… 78,5 centimètres de long.

Le chapelet historique datant de la fin du 19e siècle a été redessiné et recréé dans les ateliers de haute joaillerie de Cartier.

Thomas Hamond

La croix, sertie d’un rubis central, est prête à accueillir des diamants taille ancienne.

Thomas HamondRubis, diamants, émeraudes (pas que) sur grand écran

La chaine est entièrement sertie de diamants taille ancienne (la taille brillant n’existait pas à l’époque), associés à des perles d’émeraudes, l’une des signatures stylistiques de Cartier. Des rubis viennent à leur tour ponctuer le chapelet, accentuant encore la géométrie des motifs circulaires et le jeu de couleur de bijou devenu star de cinéma. Celui-ci ne sera pas vendu : il a vocation à rejoindre la Collection Cartier et parcourir le monde au fil des grandes expositions qui font régulièrement rayonner l’histoire de la maison, après que Mia Threapleton lui ait conféré la plus cinéphile des renommées en plein Festival de Cannes. Pour l’anecdote, et comme elle le confiait récemment à nos confrères américains, c’est… seule que Mia Threapleton s’est découverte à l’écran, en se disant… : « Purée, c’est mon visage. On voit beaucoup mon visage. » En sortant, elle envoyait un message vocal à Anderson pour lui dire qu’elle avait adoré le film mais qu’elle n’avait pas osé emmener avec elle un encas qui aurait fait du bruit pendant la projection. Sa réponse ? « J’aurais aimé qu’on te dise que tu serais seule. Tu aurais pu prendre un snack plus bruyant. »

Les spectateurs attentifs remarqueront une autre création Cartier, apparaissant dans la fameuse boite rouge : une bague en diamant de haute joaillerie, vedette d’une scène de demande en mariage.