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La guerre entre trafiquants de drogue a fait une nouvelle victime dans la région lyonnaise. Ce lundi 7 avril vers 13 heures, un jeune homme a été abattu sur un point de deal, 3 chemin de Barques à Vaulx-en-Velin, selon une information de BFM Lyon confirmée au Progrès par une source sécuritaire.

Un « charbonneur » de 19 ans

L’identité de la victime reste à confirmer. Selon nos sources, il s’agit d’un jeune majeur de 19 ans. Contrairement à ce que nous indiquions dans les premiers instants après le drame, la victime n’est pas un mineur âgé de 15 ans. 

Il s’agirait d’un « charbonneur » chargé de la vente de stupéfiants sur ce point de deal, qui avait été démantelé par la DIPN (direction interdépartementale de la police nationale) puis ouvert à nouveau par les dealers.

Guerre de territoire

Selon les informations du Progrès, ce meurtre s’inscrit dans le cadre d’ une guerre de territoire qui a fait plusieurs victimes dans le secteur du chemin des Barques.

Dans des circonstances qui restent à préciser, le jeune charbonneur a été la cible de plusieurs coups de feu à la tête, provenant d’une arme de poing. Malgré l’intervention rapide des secours, il n’a pas pu être ranimé. Le périmètre a été rapidement bouclé par la police et, par précaution, l’école Angélina Courcelles, proche de la scène de crime, a été confinée entre 13 et 14 heures.

Le préfet délégué à la sécurité, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy et un représentant du parquet se sont rendus sur place, où l’émotion et la tension étaient vives.

« C’est choquant »

« Les coups de feu, on les a tous entendus », raconte à l’AFP un père de famille de 29 ans, qui venait de déposer ses enfants à l’école et préfère rester anonyme.

« C’est choquant », poursuit cet homme en évoquant le risque de traumatismes pour les témoins de la fusillade mais aussi le danger des « balles perdues »: « C’est fortement possible si (le tireur) rate sa cible que ça atterrisse sur une autre personne… »

« Ici, il y a des trafics, ce qui s’est passé est lié à des guerres de gangs », a confirmé à la presse le préfet délégué à la sécurité Antoine Guérin, qui s’est rendu sur place dans l’après-midi.  Une cellule psychologique a été mise en place et des renforts policiers sont prévus dans le quartier, selon la mairie.

Hakim, 36 ans, habite un des immeubles à proximité. Selon lui, le quartier était « calme » depuis « deux ou trois ans ». « D’habitude, ici, normalement, c’est rose, on va dire. Les mamans, elles sont assises là. Elles sont tous ensemble posées ici avec leurs enfants », dit-il. « Et là, ça recommence. »