Alors qu’il devait mettre en scène un spectacle à Rouen (Seine-Maritime) le 14-Juillet, Thomas Jolly a annoncé qu’il n’aurait finalement pas lieu, faute de financements privés réunis à temps.
© Antoine Flament/Getty Images
– Thomas Jolly ne mettra pas en scène le spectacle du 14-Juillet à Rouen.
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Il n’y aura finalement pas de célébrations du 14-Juillet à Rouen cette année, du moins pas avec le projet que portait Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques 2024, et Thierry Reboul, directeur des mêmes cérémonies. Thomas Jolly a en effet indiqué à Franceinfo que le projet «n’aboutira pas». Il faut dire qu’il avait fait polémique. Malgré les velléités du maire Nicolas Mayer-Rossignol, confiant le projet au directeur artistique des JO, son coût avait indigné l’opposition.
Déplorant le budget «colossal» de l’événement, les groupes écologistes de la ville et de la Métropole avaient annoncé ce mardi 20 mai qu’ils voteraient contre, explique le site Tendance Ouest. Ils sont pourtant alliés de l’édile socialiste de la ville. Mais le coût de cette cérémonie, qui devait être diffusée sur TF1, à savoir onze millions d’euros, était jugé exorbitant. Si six millions devaient provenir de fonds privés, les cinq autres étaient publics : trois millions émanant de la ville de Rouen et deux millions de la Métropole Rouen Normandie (MRN).
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Thomas Jolly de nouveau visé
Les élus avaient dénoncé le timing, puisque l’annonce n’a été faite que le 12 mai alors que le projet se prépare depuis le mois de décembre. Quoi qu’il en soit, dans leur communiqué publié dans la soirée, Thomas Jolly et Thierry Reboul expliquent que «la part d’argent privé nécessaire à la tenue du projet n’est pas atteinte» et que «par conséquent, la part d’argent public envisagée pour ce projet n’est pas sollicitée».
Au-delà du spectacle qui ne se réalisera pas, les deux hommes jugent «regrettable qu’une partie de la presse, ainsi que certains élus politiques [aient] choisi de divulguer et de commenter ce projet avant même que sa faisabilité ne soit assurée». Ils fustigent ces critiques qui ont eu des conséquences et «au discrédit du financement public de la culture, à la dissension et défiance populaire, plutôt qu’à son unité». Elles ont également «ravivé, à l’égard de Thomas Jolly, un discours de haine, bien loin de toute considération budgétaire», laisse entendre le communiqué.
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Le maire de Rouen s’en prend à l’opposition
Nicolas Mayer-Rossignol, qui avait défendu le projet, regrette de son côté l’abandon du projet qui aurait «permis de faire travailler des centaines d’artistes locaux, intermittents du spectacle, compagnies, établissements culturels, de mobiliser des milliers de bénévoles». Il n’y aura pas non plus de «mise en lumière du territoire» et du talent des artistes et acteurs locaux. Avant d’adresser un tacle à ses opposants, à un an des élections, «une petite minorité politicienne [ait] préféré la polémique».
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