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Emilie Salabelle

Publié le

21 mai 2025 à 6h18

L’heure est aux félicitations. À l’issue des auditions de la RATP et de la SNCF qui se tenaient mardi 20 mai 2025, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM) a souligné de nettes améliorations sur l’ensemble du réseau de métros, RER et Transilien de la région. Si la ponctualité progresse dans les transports, quelques lignes du réseau restent particulièrement fragiles. On fait le point.

Un métro globalement à l’heure

Sur le métro, commençons par les bonnes nouvelles : dans l’ensemble, la performance des 14 lignes gérées par la RATP gagne 3,3 points par rapport à 2023, avec une ponctualité de 96 %. « Ce sont de très belles remontées en deux ans, en particulier sur les lignes 4 et 14, où la RATP a fait des prouesses », salue la patronne d’IDFM, au sujet des deux axes qui ont connu une automatisation fin 2023 pour le premier et un double prolongement en 2024 pour le second.

Mauvaise surprise en revanche du côté de la ligne 9, où la ponctualité reste « bonne », mais baisse significativement de 98 % à 93 %. Le chantier de modernisation de la ligne aux 500 000 voyageurs quotidiens ne s’est pas fait sans heurts. Des dysfonctionnements sont apparus en raison du retard pris autour de la mise en route du nouveau poste de commandement centralisé (PCC). « Il n’est pas encore complètement opérationnel, on espère qu’il le sera à l’été prochain », explique Jean Castex, président de la RATP.

Contrairement à avril 2024, plus aucune ligne n’est considérée « en difficulté ». En revanche, trois restent fragiles : la 13 toujours, mais aussi la 6 et surtout la 8, devenue la ligne la plus problématique du réseau. Le renouvellement du matériel roulant, avec l’arrivée du MF19 sur la 13 et la 8 notamment, devrait améliorer dans les prochaines années la situation.

Quant à la ligne 6, « elle n’est pas encore au niveau malgré des trains rénovés et le déploiement d’un système d’exploitation semi-automatique », pointe Valérie Pécresse. La modernisation de la ligne aérienne est un chantier lourd, qui nécessite de « changer toute l’infrastructure », rappelle Jean Castex. L’arrivée de métros MP89 relookés (d’anciens trains de la ligne 14, qui a quant à elle mis en service son ultime rame neuve début mai) nécessite d’adapter le réseau « très mécanique par un système numérisé », développe le président de la RATP. À la clé : nombreuses perturbations et interruptions temporaires de trafic.

Vidéos : en ce moment sur ActuSur les RER et Transilien, des améliorations et des déceptions

Du côté des RER et Transilien, les nouvelles sont plutôt bonnes, mais les résultats plus modestes, avec une ponctualité à 91 % soit une amélioration d’un point par rapport à 2023. La remontada la plus spectaculaire concerne le RER B, dont la ponctualité établie à 88 % en 2024 a grimpé de 3 points par rapport à 2023 et progresse encore en 2025 avec un taux de 89 %. La ligne co-gérée par la RATP et la SNCF, dont la ponctualité était en chute libre entre 2017 et 2024, commence à récolter les fruits des préconisations faites lors d’un audit (le rapport Ramette) pour identifier les adaptations d’urgence à mettre en place, se félicite Valérie Pécresse.

Les RER C et D, en revanche, sont toujours dans le rouge, avec un taux de ponctualité de 86 % pour le premier, 87 % pour le second.

Enfin, le RER E, qui a pourtant célébré en grande pompe l’arrivée de nouvelles rames et un prolongement jusqu’à Nanterre, accuse une nette dégradation de son service, passant de ligne « régulière » à « fragile » entre 2024 à 2025, avec une ponctualité dégringolant de 94 % à 88 %. « La fin 2024 et le début 2025 ont été très compliqués », reconnaît Valérie Pécresse. En cause, une phase de « déverminage » (phase de rodage technique et humain) très compliquée, qui a « fait plonger les résultats », avec des pannes à répétition. Mais le problème est résolu, et le taux de ponctualité remonte, assure la présidente d’IDFM.

La ponctualité sur les trains du réseau Transilien est jugée bonne, avec des taux allant de 92 à 96 %. Valérie Pécresse a cependant invité les acteurs à reprendre en main la programmation des travaux, et sujet d’exaspération régulier des Franciliens. Concernée par le sujet, la ligne R est toujours considérée comme fragile.

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