Posted On 21 mai 2025

Sale conseil pour Eric Piolle. Outre la manifestation des collectifs habitants-commerçants venus manifester au conseil municipal pour tenter de se faire entendre alors qu’ils souffrent de la politique imposée, il s’est fait avoir à son propre jeu par Alain Carignon.

ALAIN CARIGNON PROPOSE DES TESTS ANTI-DROGUE AU CONSEIL

Dès le début du conseil (dont l’ordre du jour était désespérément vide), à la première délibération, le président du groupe d’opposition a sollicité une suspension de séance, que le Maire est obligé d’accorder comme le veut la loi. Il a expliqué sa démarche : « l’objet est de proposer au Conseil Municipal des tests antidrogue anonymisés afin de vérifier, comme vous l’avez proposé aux Députés en le leur réclamant devant l’Assemblée Nationale, de voir si le problème touche aussi les cercles de décision grenoblois ».

PIOLLE VOULAIT TESTER LES MINISTRES ET LE PARLEMENT

En février dernier, en mal de sujets pour exister sur la scène nationale, Eric Piolle avait en effet tenté un coup de comm’ à moindre frais en proposant des tests anti-drogue pour les députés, sénateurs et ministres « afin de voir si le problème touche aussi les cercles de décisions ». Il avait alors atteint son objectif avec une petite polémique nationale, qui s’était certes rapidement éteinte, mais ce monstre d’égo avait réussi à faire parler de lui et c’est tout ce qui compte dans son logiciel.

En février, après la proposition de Piolle, Alain Carignon lui avait déjà suggéré de tester le conseil municipal..
METTRE EN COHÉRENCE LES DISCOURS ET LES ACTES

Alain Carignon a donc simplement proposé au Maire de mettre en cohérence ses discours exigeants vis-à-vis des autres et ses propres actes, expliquant non sans ironie : « nous sommes convaincus que vous-même et votre majorité appliquerez, comme d’habitude, les principes de transparence que vous réclamez aux autres de façon à ne laisser aucune trace au soupçon de consommation de drogue au Conseil Municipal et dans votre majorité ».

LE PETIT ROITELET VERT DE RAGE EN OUBLIE LE RÈGLEMENT

La suspension de séance a été accordée dans un brouhaha terrible. Alain Carignon s’est levé pour apporter un test à Eric Piolle, subissant le courroux du Maire vert de rage de se faire prendre à son propre jeu, lui intimant avec toute son amabilité habituelle de rester à sa place. La conseillère d’opposition Emilie Chalas n’a pas manqué de rappeler le règlement au Maire : « le conseil est suspendu, on a le droit de se déplacer ». 

Alain Carignon apporte un test à Eric Piolle (reportage de TéléGrenoble).

ANTOINE BACK (Verts/LFI) HORS DE LUI

Les autres élus de la majorité municipale Verts/LFI ont suivi leur gourou : pas un n’a accepté de faire un test. Certains se sont même montrés très virulents, à l’instar de l’adjoint inutile et coûteux Antoine Back qui ne contrôlait visiblement plus ses nerfs, particulièrement véhément avec la conseillère d’opposition Brigitte Boer et intimant à Alain Carignon de « dégager ». Une grande démonstration d’acceptation du pluralisme démocratique de la part de l’adjoint. Et une incapacité à se contenir un peu inquiétante pour un élu. 

PIOLLE PRIS AU DÉPOURVU…

« Visiblement très surpris par l’initiative, Eric Piolle a tout de suite fustigé un « coup de com’ » de la part de son opposant, mais sans grande efficacité » relève Eve Moulinier dans le Dauphiné Libéré. « Le maire écologiste avait cru bien faire, en créant un débat national. Mais la polémique lui revient à Grenoble comme un boomerang » note Grenoble Mag. C’est l’arroseur arrosé. Les élus du groupe d’opposition d’Alain Carignon, Emilie Chalas ou encore Anne Roche se sont eux prêtés au jeu. Au cas où vous vous poseriez la question : leurs tests sont revenus négatifs. 

… S’ENFONCE DANS LA MAUVAISE FOI

Interrogé par le média Place Gre’net, on a eu droit à un Piolle au teint cramoisi qui patauge dans la semoule : « je ne réagis pas à ce que fait Alain Carignon, son but c’est la polémique permanente, je le laisse dans ses polémiques, qu’il se roule dedans ». Mais quel était donc son but à lui en février en lançant le premier cette idée, si ce n’est la polémique ? Ne s’est-il pas lui-même copieusement roulé dedans pour exister ? Le piollisme est avant tout affaire d’hypocrisie et à voir sa gêne hier, même lui a conscience qu’il s’est pris les pieds dans le tapis. 

Un lundi à oublier pour Eric Piolle..
LA TARTUFFERIE DES POSTURES DES VERTS/LFI…

Certains défenseurs des Verts/LFI sur les réseaux sociaux ont ensuite tenté d’avancer d’autres éléments de langage pour défendre l’hypocrisie de leur camp : selon eux, ce serait tout à fait normal que la majorité municipale refuse de se prêter aux tests puisque eux, à la différence de l’assemblée nationale, sont favorables à la légalisation du cannabis. La posture relève de la tartufferie absolue, et pas seulement parce que les tests permettent de détecter d’autres drogues que le cannabis…

… QUI FUSTIGENT LES CONSOMMATEURS PAR AILLEURS

… mais aussi parce que les élus Verts/LFI, à l’instar d’Alan Confesson et Olivier Bertrand (adjoints de secteur) développement tout un discours pour fustiger les consommateurs de drogue, qu’ils tiennent pour responsables du fait que les trafiquants se livrent ensuite à une véritable guerre pour ce business juteux à Grenoble. Il aurait donc été cohérent que la majorité se teste pour que les Grenoblois soient bien certains qu’aucun élu n’a de responsabilité dans l’entretien de l’écosystème du trafic de drogue.

LA DÉMONSTRATION DU DOUBLE DISCOURS

Pris à son propre piège, Eric Piolle aura offert une nouvelle démonstration du double discours qui caractérise sa gestion : prompt à donner des leçons à la France entière, mais incapable d’appliquer à lui-même les principes qu’il prétend défendre. Le sujet peut ici prêter à rire, mais on retrouve ce double discours à tous les étages de la gestion Verts/LFI à Grenoble.

En refusant de se soumettre à l’exercice qu’il réclamait aux autres, et en réagissant avec une nervosité inhabituelle, lui qui est d’habitude si arrogant, le maire révèle malgré lui l’ampleur du malaise. Ce conseil municipal restera comme un symbole : celui d’une majorité acculée, crispée, et désormais rattrapée par ses propres postures.