Par

Baptiste Hue

Publié le

21 mai 2025 à 10h52

Voici trois choses à savoir sur Anthony Perrault (AC Cherbourg-Cotentin, 47 ans), vainqueur dimanche 18 mai 2025 au Tronquay (Access 3-4).

Il a fait coup double dans le Calvados

Anthony Perrault a dû patienter avant de pouvoir savourer le second succès de sa « carrière ». 6e du chrono matinal de l’épreuve du Tronquay (Calvados), à 23 secondes du vainqueur, le coureur de l’AC Cherbourg-Cotentin s’est imposé l’après-midi sur la course en ligne, en solitaire, avec… 33 secondes d’avance sur ses poursuivants. Sauf que les commissaires ont établi le classement seulement 1 h 30 après l’arrivée.

« Pour moi, ça ne faisait aucun doute. Aussitôt après avoir franchi la ligne, j’ai calculé l’écart. Je savais qu’il y avait plus de 23 secondes », rembobine celui qui a ainsi fait coup double, avec le gain de l’étape et du général.

Il a assouvi un rêve de gosse à 44 ans

Gamin, ce père de trois enfants était un grand fan de cyclisme et un inconditionnel du Tour de France. La pratique de ce sport en club ayant été jugée trop onéreuse par ses parents, il s’est orienté vers le rugby club de Dreux, sa ville natale.

Il y a trois ans, à 44 piges, il a jugé qu’il n’était pas trop tard pour assouvir son rêve de gosse en s’alignant sur des compétitions cyclistes, où sa bonne condition physique vient compenser de « grosses lacunes techniques ».

« J’ai voulu combler le manque de l’ado frustré de ne pas avoir fait de vélo ! Je roulais avec les cyclos du Val de Saire, et j’ai commencé à faire mon premier 100 km, mon premier 150 km… Je me suis acheté un beau vélo et, avant d’être trop âgé, je voulais voir ce que je valais en course. »

Il s’est installé dans le Cotentin en 2019

Tombé sous le charme du Cotentin, l’Eurélien a décidé de tout plaquer en 2019 pour s’installer à Montfarville. « On a voulu venir vivre là où on allait en vacances », résume cet informaticien, qui jongle la semaine entre le bureau à Paris et les journées de télétravail.

Ses week-ends sont désormais calqués sur son programme de courses, comme dimanche prochain à Troisgots. « Je fous la paix à ma femme et je lui ramène des fleurs, elle est doublement contente », sourit Anthony Perrault, un bel exemple à suivre pour celles et ceux qui s’estiment trop « vieux » pour se mettre en selle.

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