Il aura fallu dix-huit mois de travaux pour transformer l’ancien Centre paroissial Saint-Vincent en la Maison paroissiale Saint Jean-Paul II rénovée et agrandie, inaugurée dimanche au cours d’une cérémonie à l’esprit œcuménique qui a réuni le curé de Sanary Gabriel Dabezies, le vicaire Richard Quiroga, l’évêque de Toulon Mgr François Touvet, la pasteur Noémie Woodward, le maire Daniel Alsters et des élus.

« Un lieu de mission, de formation, de rencontres et de fraternité »

Ces mots de l’évêque résument bien la philosophie de ce lieu qui réunit deux bâtiments sur 700 m² autour d’un patio. Leurs fonctions sont multiples, à commencer par un presbytère construit pour héberger les prêtres, avec bureaux et chapelle.

Les parties rénovées comprennent un hall d’accueil, une boutique de produits monastiques et littérature religieuse, des salles dédiées aux activités paroissiales (catéchisme, aumônerie, formation, évangélisation…), aux conférences/projections et à la restauration avec cuisine, idéale pour accueillir les Tables ouvertes solidaires du jeudi de l’association Rencontres & Échanges. Ces travaux ont été financés à hauteur de deux millions d’euros, issus pour les trois quarts de la vente de l’ancien presbytère et complétés par la générosité des paroissiens et un prêt du diocèse.

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 Maison paroissiale Saint Jean-Paul II, 9 traverse Philippe-Sassoon à Sanary (par la montée des Sœurs Vincent).


La plaque inaugurale dévoilée par Monseigneur Touvet en présence du père Gabriel Debazies et du maire Daniel Alsters. Photo DR.

Un lieu chargé d’histoire

Les origines de la Maison Saint Jean-Paul II renvoient à un personnage emblématique de Sanary, l’homme d’affaires et ancien maire Marius Michel, dit Michel Pacha. Au XIXe siècle, il œuvra pour l’empire ottoman où il fit fortune et gagna le titre de Pacha.

Il fit construire une somptueuse maison, montée Notre-Dame, encore visible aujourd’hui. Mais en 1872, il perdit sa fille Amélie, âgée de seulement 15 ans… Accablé de douleur, il ne put continuer à vivre dans cette maison, qu’il offrit aux sœurs Saint-Vincent-de-Paul. À travers un bail de 99 ans, elle devint hospice et école, avec une chapelle construite à l’arrière.

À la fin du bail, les descendants de Michel Pacha divisèrent l’hôtel en appartements et la chapelle fut détruite : à son emplacement se trouve le nouveau presbytère. Quant à l’école, fermée en 1905 et rouverte après la Seconde Guerre mondiale, elle fut rachetée en 1994 par le diocèse pour devenir le Centre Saint-Vincent.

Une histoire riche et émouvante comme source d’inspiration pour, selon les mots du père Gabriel, « faire rayonner cette maison au service de Dieu et de l’humanité ».