Le maire de Kehl, Wolfram Britz, et son homologue strasbourgeoise, Jeanne Barseghian, se sont plaints auprès du chancelier Friedrich Merz (CDU) du renforcement des contrôles à la frontière allemande. Ces contrôles affectent considérablement la vie dans l’agglomération franco-allemande, écrivent les deux édiles dans une lettre communiquée par la Ville de Kehl.
Au niveau du pont de l’Europe, considéré comme un goulet d’étranglement pour le trafic entre l’est de la France et l’Allemagne, les voitures sont souvent bloquées en raison des contrôles renforcés. De nombreux Alsaciens se rendent dans le Bade-Wurtemberg voisin pour travailler et y faire leurs courses.
« Désavantage concurrentiel »
Ces contrôles ont un impact au plan économique, soulignent les édiles. Le commerce de détail de Kehl pâtit de la diminution du nombre de clients en provenance de la région voisine de Strasbourg. Les entreprises de la région frontalière du Bade-Wurtemberg dépendent du personnel qualifié de l’Alsace voisine. Les élus estiment que ces mesures de renforcement constituent un « désavantage concurrentiel ». Ils invitent le chancelier Merz à se rendre sur place.
Depuis l’élection de Friedrich Merz au poste de chancelier, son ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt (CSU) a décrété une intensification des contrôles aux frontières. Parallèlement, il a aussi ordonné que les demandeurs d’asile puissent être refoulés à la frontière.