« À 8h30, il y avait déjà plus de 120 personnes qui faisaient la queue, des gens qui ont même campé devant le magasin depuis des heures, c’est surprenant quand même juste pour des peluches ». Alexandra est venue spécialement à Paris de Provins (77), ce mardi 20 mai, avec sa fille élève en cinquième, dans l’espoir de repartir avec une chose : un Labubu.

Depuis plusieurs semaines, ces peluches en forme de lapin au style kawaï, avec des dents pointues, font fureur sur les réseaux sociaux. Plus de 1,4 million de vidéos avec le #labubu ont été publiées sur TikTok. En rupture de stock sur quasiment tous les sites sur Internet, les rares boutiques vendant des Labubu à Paris se font dévaliser à chaqueréassort. Comme c’est le cas ce mardi matin, où une queue monstre s’allonge sur toute l’avenue de l’Opéra (Ier), en partant de la boutique chinoise de jouets, Pop Mart.

« C’est très compliqué de réussir à en acheter, car il y a beaucoup de revendeurs qui accaparent les stocks et revendent les Labubu beaucoup plus chers. Ça peut même aller jusqu’à plus de 400 euros à la revente pour des Labubu rares », explique Sheyma, étudiante à Versailles, venue acheter une boîte de six peluches, à 115 euros.

Ces petits monstres sont nés en 2023 à Hongkong, grâce à une collaboration entre l’artiste Kasing Lung et la marque chinoise Pop Mart. Mais ce sont des stars comme Dua Lipa et surtout Lisa, des Blackpink, qui les ont popularisés sur les réseaux, en affichant leur collection. Sur TikTok, les vidéos d’unboxing de Labubu se comptent par millier car, comme les Sonny Angels, des petites figures de bébés à collectionner, le concept de ces peluches, c’est de ne pas savoir lequel on achète.

« Ça pousse à en racheter, parce qu’on veut une couleur ou une autre couleur ou un spécial (NDLR : des Labubu rares) », explique Alexandra. Venues pour en acheter deux, à 15 euros l’unité, la mère et la fille ressortent finalement avec une boîte de six. « Ça valait le coup d’attendre trois heures », se réjouissent Alexandra et Coraline.