discriminations – Sur TF1 le 13 mai, Emmanuel Macron s’est prononcé contre le port du voile dans les compétitions. Entraîneuse voilée, Assia Verhoeven a déjà affronté de nombreux obstacles depuis que la fédération de basket-ball a mis en place cette interdiction

Récupérer le ballon de basket d’une main, viser le panier, marquer. Après avoir réparti en binôme ses élèves, Assia Verhoeven, 25 ans, distille ses conseils. Dans un gymnase d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) mi-avril, la coach a axé sa séance sur la défense collective de son équipe, une dizaine de filles de 13 et 14 ans. En entraînement, son voile ne pose aucun problème, mais lors des matchs, c’est une tout autre histoire.

Car la Fédération française de basket-ball (FFBB) a durci ses règles depuis trois ans en interdisant le port de couvre-chef dans les compétitions. Une proposition de loi, adoptée par le Sénat en février, reprend ce principe et vise à interdire le port de signes manifestant ostensiblement une appartenance politique ou religieuse lors des compétitions au nom « du respect du principe de laïcité dans le sport ». Elle sera mise à l’ordre du jour à l’Assemblée nationale, a confirmé en avril le Premier ministre. Et sur TF1 le 13 mai, Emmanuel Macron s’est aussi prononcé contre le port du voile dans les compétitions sportives.

Un couvre-chef considéré comme « inapproprié au jeu »

Assia Verhoeven, qui entraîne depuis 2019 et s’est mise à porter le foulard deux ans plus tard, ne se souvient pas avoir fait l’objet de remarques avant 2022. Une première note du règlement de la FFBB précise alors que les accessoires couvrant la tête sont interdits, considérés comme « inappropriés au jeu ». Une position inverse à celle de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA)(…)

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