Fin de partie pour ces « go-fasters » qui respectaient un temps de repos sur la route. Quatre hommes, âgés de 23 à 30 ans, ont été mis en examen pour « trafic, importation de stupéfiants et association de malfaiteurs », le 19 mai dernier à Versailles (Yvelines), avant d’être écroués.

C’est au mois d’octobre que les enquêteurs de l’office anti-stupéfiants de Versailles (l’Ofast78) recueillent un renseignement anonyme sur une équipe qui importe du cannabis depuis l’Espagne. Les suspects, originaires de La Verrière (Yvelines), du XIIe arrondissement de Paris et de Montreuil (Seine-Saint-Denis), sont identifiés et placés sous surveillance pendant de nombreux mois.

Les fonctionnaires comprennent que le groupe s’organise régulièrement pour monter des convois en « go-fast ». Très prudents, ils changent régulièrement de téléphones portables et de véhicules. Selon les constatations, les trafiquants partent en utilisant trois voitures. Et procédé inhabituel, ils n’hésitent pas à faire une étape dans un logement Airbnb au cours de ce long périple routier, histoire de se reposer un peu.

Pour 1,3 million d’euros de marchandise

Les enquêteurs de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Versailles, de Lyon et de Montpellier épaulent leurs collègues des stups pour suivre les trajets des trafiquants sur tout le parcours.

Le 13 mai dernier, les investigations permettent de comprendre que l’équipe se rend en Espagne pour aller acheter de la marchandise. Deux jours plus tard, les voitures reviennent et passent la frontière française. À proximité de Perpignan (Pyrénées-Orientales), ils remontent jusqu’au nord de Valence (Drôme). Dans l’après-midi, ils s’immobilisent du côté de Tournon-sur-Rhône (Ardèche) pour se reposer dans un appartement Airbnb. Ils passent une nuit tranquille et, au petit matin, les enquêteurs de la BRI de Versailles les surprennent alors qu’ils franchissent la porte du logement.

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Dans une Mercedes qui servait de voiture porteuse, les agents mettent la main sur 160 kg d’herbe de cannabis et 181 kg de résine de cannabis. Une quantité de drogue estimée au prix de gros à 1,3 million d’euros. Les quatre suspects ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Versailles. Au cours de leurs auditions, ils ont gardé le silence.