Interrogée sur le plateau de France 2 ce mercredi matin, Astrid Panosyan-Bouvet a indiqué que l’exécutif devrait s’aligner sur les estimations de la Banque de France, faisant passer l’objectif de croissance de 0,9% du PIB à 0,7%. Bercy ne confirme pas et renvoie l’annonce au 15 avril.

Petits remous entre ministères ce mercredi matin. Invitée de la matinale de France 2, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a été interrogée sur la nouvelle prévision de croissance du gouvernement pour l’année 2025. « On est plutôt vers 0,7%, qui sont les prévisions de croissance de la Banque de France », a-t-elle répondu, en lieu et place de 0,9 % du PIB pour le moment. Petit hic, les grandes orientations macroéconomiques ne font pas partie de son périmètre d’intervention et, surtout, Bercy n’a pas encore communiqué à ce sujet.

La veille, le ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard s’est contenté d’indiquer lors des questions au gouvernement que l’exécutif allait fixer dans les prochains jours «un nouvel objectif» de croissance, reconnaissant au passage une «situation économique délicate». «Les dernières prévisions de la Banque de France sont de 0,7% et nous aurons l’occasion dans les semaines qui viennent de fixer un nouvel objectif pour cette année», a-t-il ajouté. En creux, le ministre a ainsi laissé entendre que, comme en janvier lorsqu’il a abaissé la prévision à 0,9%, il pourrait être amené à s’aligner sur l’institution présidée par François Villeroy de Galhau.

La déclaration d’Astrid Panosyan-Bouvet n’est pas une annonce mais un simple rappel de l’estimation actuelle de la Banque de France, prend-on soin de corriger à Bercy, après un échange téléphonique entre communicants. Le ministère de l’Économie et des Finances renvoie l’annonce du nouvel objectif de croissance du gouvernement au 15 avril, lors de la grande conférence sur les finances publiques qui réunira François Bayrou et plusieurs membres du gouvernement, des parlementaires, divers organismes publics ainsi que les partenaires sociaux. Il n’en reste pas moins qu’Astrid Panosyan-Bouvet a passé une bonne partie de son samedi et de son dimanche en compagnie du premier ministre et de tous ses collègues chargés des finances, de la protection sociale et du travail. Nul doute que la question de l’objectif de croissance a été abordée à cette occasion.

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