Auteur de sa moins bonne qualification de l’année depuis sa 16e place sur la grille à Melbourne, puis contraint à l’abandon par un problème de fiabilité en course, Kimi Antonelli a souffert mentalement au Grand Prix d’Émilie-Romagne.
Quelques jours après ce rendez-vous couru tout près de Bologne, sa ville natale, le rookie a reconnu qu’il avait gaspillé trop d’énergie dans les à-côtés tout au long du week-end et qu’il en avait payé le prix au moment de prendre le volant. Il entend en retenir la leçon pour la suite de sa saison, y compris pour le Grand Prix d’Italie à Monza.
« C’était clairement un week-end très intense, surtout mentalement », admet le pilote Mercedes. « C’était très intense et très exigeant. De mon côté, c’était évidemment mon premier Grand Prix à domicile, avec beaucoup de choses autour. J’ai essayé de faire de mon mieux, surtout en termes d’énergie. Mais je sens que je n’ai pas été à la hauteur. »
« Je l’ai ressenti au moment de monter dans la voiture. Mentalement, j’étais clairement moins présent que d’habitude. Je n’étais pas aussi concentré, pas parce que je pensais à autre chose, mais quand tu es fatigué mentalement, c’est aussi plus difficile de rester concentré. Et là-dessus, c’est sûr que je n’ai pas bien géré mon énergie et mon état mental. »
« Je n’ai pas non plus réussi à performer en piste comme je le voulais. C’est évidemment un week-end très décevant pour moi. Pourtant, la course commençait à tourner en notre faveur. Dès que j’ai chaussé les mediums, j’ai commencé à avoir un problème avec l’accélérateur. Je perdais de la puissance, puis tout s’est coupé. »
« Mais c’est une bonne leçon. Surtout en vue du prochain Grand Prix à domicile, à Monza, et des prochaines courses de manière générale. J’ai aussi pris un peu de temps pour me reposer, me recentrer, recharger les batteries. C’était important pour repartir du bon pied. »
Kimi Antonelli a été très sollicité à Imola.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
Kimi Antonelli ne remet pas en cause son approche des séances, point sur lequel il estime avoir progressé en sept Grands Prix, mais davantage la gestion et l’accumulation des sollicitations externes. À Monaco, il entend reprendre le fil d’un début de saison qui avait été solide jusqu’à Imola, et ponctué d’une pole en format sprint à Miami.
« C’était plutôt ce qu’il y avait autour du pilotage que je n’ai pas bien géré », confirme-t-il. « Et quand tu montes dans la voiture sans être pleinement concentré… quand tu as dépensé un peu trop d’énergie et que tu ne peux pas bien préparer ta séance, tu le ressens une fois en piste. Piloter une F1, ça demande 100% de concentration et d’engagement. Même si tu es à 97%, c’est peu, mais ça fait une énorme différence. Surtout aujourd’hui, où les écarts entre voitures et pilotes sont hyper serrés. »
« En termes d’approche, je pense que j’ai trouvé une bonne méthode pour aborder les séances. Miami m’a beaucoup aidé aussi pour la qualif. Donc je pense que l’approche restera assez similaire à ce que j’ai toujours fait. Mais cette fois, ce sera clairement un week-end beaucoup plus calme de mon côté. Je vais vraiment pouvoir consacrer tout mon temps, toute mon attention, à bien préparer les séances pour performer comme je le veux en piste. »
Propos recueillis par Mark Mann-Bryans
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Basile Davoine
Formule 1
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