Appelez-le Opéra national de Nancy Lorraine (ONNL). Président de l’Opéra et maire adjoint, Bertrand Masson a ouvert, ce mardi, la séquence de présentation du programme par cette petite nouveauté : « On s’était aperçu que tous les opéras nationaux de France portent le nom de la ville qui l’héberge, sauf ici. Nous avons amendé cette nouvelle appellation. » L’enjeu de la reconnaissance du territoire, cher à la municipalité et à la métropole, ne pouvait donc se passer de cet atout.
L’objet de l’assemblée rassemblée dans le somptueux écrin du Foyer de l’Opéra résidait pourtant dans la présentation de la saison à venir. Après les 76 000 personnes accueillies sur la précédente campagne, l’enjeu de la popularité tient aujourd’hui plus à la lutte contre les préjugés de préciosité de l’endroit qu’à un record d’affluence. D’où aussi cet intitulé de saison 2025-2026 : « Mais le courage ? ». Une revue détaillée et assurée par le directeur à la tête de l’ Opéra de national de Nancy Lorraine depuis six ans, Mathieu Dussouliez, et la directrice déléguée du ballet de Lorraine, Raïssa Kim.
L’ouverture au jeune public s’intensifie. Né il y a cinq ans, l’opéra berceaux à destination des 0-5 ans (1 200 bébés accueillis) voit ainsi un grand frère débouler : Carroussel. Preuve de l’ouverture des horizons de l’opéra, l’actrice Julie Gayet viendra, cette fois, conter, lors de Lena et l’orchestre enchanté programmé les 28 et 29 novembre 2025. Entre descriptif des concerts et ballets, le programme de l’opéra, et ses six pièces présentées, berçait effectivement les attentes de l’assemblée.
La dernière de Marta Gardolinska
L’univers baroque du XVIII e siècle ouvrira le bal à partir du 3 octobre, avec quatre représentations sous l’excellence de la direction musicale de Christophe Rousset, d’ Orlando de Haendel dont l’une des particularités résidera dans le rôle principal tenu par une chanteuse mezzo soprano.
Attendu, l’opéra de Noël sera sous la direction musicale de Marta Gardolinska qui effectuera sa dernière saison à Nancy avant de rejoindre le non moins prestigieux Opéra de Paris. À partir du 14 décembre, la Bohême de Puccini, sur lequel David Geselson travaille depuis deux ans à la mise en scène, se jouera à cinq reprises.
Guisseppe Verdi sera aussi à l’honneur mais en mai avec son oratorio Massa da Requiem qui sera de mémoire de directeur pour la première fois mis en opéra avec l’apport des Chœurs de l’Eurométropole de Metz.
Le programme de danse se veut tout aussi ambitieux avec l’arrivée à la tête du ballet de Maud Le Pladec. Trois pièces sont ainsi à l’agenda pour un démarrage dès le 5 novembre avec le triptyque la Fugue , Turning Burning , Works.
Six opéras, huit concerts, trois ballets et onze événements construits autour de l’ouverture culturels des lieux, l’agenda de l’Opéra national est ainsi articulé sur une offre hétéroclite.
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