Il a le sourire, Cédric Arghittu. Malgré le stress et la fatigue. « On sent qu’il y a une grande attente », lance le franchisé Burger King qui inaugure son huitième restaurant, celui de Firminy en jetant un œil confiant vers le parking et la porte d’entrée.
« C’est vrai qu’on a fait le buzz, il y a eu une grosse campagne de communication. »
Résultat, ce jeudi, dès 11 heures, les clients commencent à affluer dans la nouvelle enseigne, située dans la zone des Prairies… Pas d’accueil sur la terrasse pour cause de pluie mais Cédric le prend avec le sourire : « C’est comme pour un mariage, ouverture pluvieuse, ouverture heureuse ! ».
Il garde néanmoins un œil sur la météo, le beau temps est annoncé ce week-end et devrait inciter les familles à sortir…
« C’est trop chouette, on l’attendait depuis longtemps »
Dans le restaurant, les commandes s’enchaînent, les gens sont impatients de mordre dans leur premier burger de la marque, à Firminy… « C’est trop chouette, on l’attendait depuis longtemps, lâche Martine, on en avait marre d’aller tout le temps à Villars. »
Un discours partagé par de nombreux visiteurs du jour, « on connaît les produits, on adore. Maintenant qu’ils sont à Firminy, ça sera trop pratique ».
Même si, à midi, « ce n’est pas le feu » reconnaît un membre du staff, les gens continuent de pousser la porte. « Il y aura plus de monde ce soir, c’est normal, les gens travaillent »…
Chez Burger King, quand on parle fréquentation, on parle en « tickets de caisse ». Pour un restaurant comme Firminy, une journée type, c’est entre autour de 1 000 tickets : « Entre 800 et 1 200, mais chaque ticket peut bien sûr concerner plusieurs personnes. »
Inauguré mardi soir, service à blanc mercredi midi
Le restaurant, officiellement inauguré mardi soir, a fait un premier service mercredi midi. Pour certains privilégiés, et sur invitation. Une façon de tester les machines, s’assurer que tout fonctionne bien et de se jeter dans le grand bain pour les tout nouveaux équipiers de la marque. « Le personnel se rode à ce nouvel univers » explique Cédric Arghittu. « C’est un jour important pour gérer la technique mais aussi le flux de commandes. Avant l’ouverture, on a fait un briefing, pour rassurer les équipes, on sent tout le monde un peu stressé ».
Pour ce restaurant, une grande opération de recrutement a été menée en collaboration avec France Travail et quelque 70 personnes ont été embauchées en CDI. Avec des possibilités d’évolution pour les équipiers : « C’est la force de la marque, on a toujours ça en tête, on détecte les talents. C’est surtout le savoir-être et la motivation qui priment, les compétences, elles s’apprennent ».
Une chaîne de fast-food qui appartient à un groupe français
Et, d’ailleurs, en ce premier jour, il n’est pas encore facile, pour certains, de porter des plateaux bien garnis, avec de grands verres un peu tremblotants, tout en slalomant autour des clients… On pourrait presque entendre le « ouf » de soulagement quand la commande arrive, entière, sur la table !
« C’est une question de jours », lance, amusé, un observateur attablé devant son whopper et ses onion rings. Cet Appelou, qui habite tout près et prévoit déjà de venir régulièrement, connaît bien la marque, les produits, les différents sandwiches.
Mais pourtant, il ne sait pas que, Burger King, c’est une entreprise française avec, aux manettes, le groupe Bertrand qui a racheté en 2015 la chaîne de fast-food créée aux États-Unis en 1954.
Bientôt un burger stéphanois ?
Si c’est la carte et les produits qui attirent et fidélisent les clients, c’est aussi, estime le boss Cédric Arghittu, parce que « huit ingrédients sur dix proviennent de l’agriculture française, c’est l’ADN de la marque ». D’où la volonté aussi de l’enseigne de développer des produits territoriaux dans sa gamme Master.
« À quand le burger stéphanois avec des râpées et de la fourme de Montbrison ? » lance-t-il, très sérieux, « on y pense, il est important de se démarquer dans les régions. C’est une vraie adaptation française et nous, les franchisés, nous sommes des entrepreneurs locaux ».
Le tout, bien sûr, sans oublier son cœur de cible : les familles. « C’est pour ça que nous maintenons des prix accessibles, avec des menus enfants, des menus à 5 euros, etc. Et si le jeudi midi n’est pas le meilleur jour pour un déjeuner familial, il y a fort à parier que ce week-end, les familles vont affluer.