«  Le 23 avril 2023, ma mère est décédée. Elle ne verra pas à quel point je voulais la rendre fière pour honorer ses sacrifices. Et moi, je n’ai jamais pris le temps d’écouter sa vie », regrette Féris Barkat, 22 ans, militant de l’écologie populaire et cofondateur de Banlieues Climat. C’est en voulant réparer et sublimer cette blessure qu’il a eu l’idée de monter l’exposition  La Vue de ma mère , avec et sur des mamans issues de l’immigration, vivant ou ayant vécu dans des quartiers populaires.

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Podcasts, peintures, photos, discussions…

Ce dimanche 25 mai, à l’occasion de la Fête des mères , sept voitures seront installées place d’Austerlitz. Les passants pourront s’installer dans chacune d’entre elles pour écouter les témoignages de mères sur des sujets qui leur tiennent à cœur : l’intégration, l’islamophobie, l’éducation, la délinquance… Samyra Lebriki, 51 ans, a quant à elle choisi de parler de son divorce et de l’éducation de ses cinq enfants. « Quand on m’a parlé du projet, j’ai tout de suite voulu en être. Nous avons rarement l’occasion de nous exprimer et de faire entendre notre quotidien dans la sphère publique. C’est le moment de contrer des clichés, de montrer notre engagement auprès de nos enfants, mais aussi de la société », se réjouit cette mère qui milite par ailleurs pour sensibiliser le grand public à la contamination du thon au mercure.

Pour accompagner ces témoignages, des photos des mères prises par Féris Barkat et plusieurs œuvres du peintre Artemile seront disposées près des véhicules et sur des balcons. « Les visiteurs pourront retrouver la grande toile de plus de 3 m de haut qu’il a exposée au Palais de Tokyo. Samira, une des mères strasbourgeoises qui participe à notre projet, y est représentée. Il y aura également une œuvre peinte sur un keffieh, en soutien aux Palestiniens  », détaille Corentin Souci qui a participé à la scénographie de l’exposition. De la documentation sociologique accompagnera le tout pour compléter la visée pédagogique.

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Un salon sera également reconstitué au cœur de la place, avec fauteuils, tapis, canapés, meubles et poufs rapportés par les mamans pour créer une atmosphère conviviale et encourager les échanges intergénérationnels.

Visibiliser, célébrer et réparer

Cet événement a pour but de lutter contre l’invisibilisation des mères dans la société, qui plus est quand elles sont issues de l’immigration et de milieux populaires. Pour Féris Barkat, « cette exposition n’est pas que de l’art, c’est une thérapie culturelle » puisqu’elle permet de légitimer ces récits et de les imposer sur l’espace public, sur une place très passante du centre-ville.

La vue de ma mère est l’aboutissement de plus de neuf mois de rencontres et d’échanges avec des mamans des quartiers strasbourgeois, organisées par Féris Barkat et des jeunes de Banlieue Climat. « Nous avons partagé de superbes moments qui ont créé de vrais liens entre nous, les mamans, mais aussi avec des jeunes pleins d’espoir qui croient en nous », félicite Rachida Qechchar, mère de deux jeunes adolescents. Elle sera sur place dimanche avec les autres participantes pour présenter l’exposition et échanger directement avec les passants.

Exposition La vue de ma mère. Dimanche 25 mai, de 10 h à 20 h. Place d’Austerlitz.