De la frustration. Après de longues réunions et de nombreux échanges, la Ville de Paris et la préfecture de police (PP) n’ont pas trouvé de terrain d’entente quant à l’installation d’une fan-zone pour la retransmission de la finale de la Ligue des champions du Paris Saint-Germain le samedi 31 mai.
À J-8 du grand soir qui verra le club de la capitale tenter d’obtenir son premier sacre dans la reine des compétitions, c’est le stade Charléty, dans le XIIIe arrondissement, qui avait été choisi par la Ville.
Il devrait finalement sonner creux puisque la préfecture de police a indiqué à nos confrères de RTL « ne pas être en capacité de sécuriser deux fan zones ». Car au beau milieu des négociations entre la Ville et la préfecture pour Charléty, le PSG avait annoncé l’ouverture exceptionnelle du Parc des Princes (XVIe) pour retransmettre la rencontre.
Les 38 000 tickets payants, en priorité réservés aux abonnés, se sont rapidement arrachés, générant de la frustration chez de nombreux fans désireux de vibrer et qui n’avaient pas obtenu le fameux sésame.
Si la municipalité n’avait pas perdu espoir, dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, certains étaient acerbes à l’idée de s’être « fait damer le pion ». En effet, avant même que le PSG ne se qualifie pour la finale de ce samedi 31 mai à Munich (Allemagne), la Ville avait annoncé sa volonté de proposer une fan-zone aux Parisiens pour suivre la rencontre tant attendue.
Un lieu « fermé », plus facile à sécuriser pour les forces de l’ordre, était alors recherché. C’était d’ailleurs l’une des exigences du préfet de police Laurent Nunez.
Champs-Elysées et Parc des Princes : déjà trop à sécuriser
Finalement, le projet de la Ville pourrait rester lettre morte. « La PP nous a fait clairement comprendre qu’elle ne pouvait pas disperser ses forces aux quatre coins de la capitale et on ne peut pas faire sans la police, ce ne serait pas raisonnable. On passe à côté de cette belle fête collective, entre frustration et raison », résumé une source bien informée.
Outre les abords du Parc des Princes, les Champs-Élysées seront aussi sous haute surveillance. Alors la création d’un troisième point chaud à surveiller nécessitait trop d’effectifs de police. « Surtout qu’il y a aussi Roland-Garros et les célébrations le lendemain en cas de victoire », dénombre une autre source.
Une énième réunion de sécurité présidée par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur (LR), s’est tenue ce vendredi matin à Beauvau. Les autorités craignent une liesse populaire qui, comme à l’issue de la demi-finale face à Arsenal, avait entraîné 47 interpellations et fait trois blessés. Un seul but désormais, éviter débordements et violences, quelle que soit l’issue de la rencontre.