« Nous prenons acte du changement de cap dans le projet de reconversion du palais des expositions. Il est important de rappeler que le projet initial, validé par la délibération du 25 mars 2021, prévoyait des équipements culturels structurants: un auditorium de 1.200 places, une salle de théâtre de 800 places, et des espaces destinés à renforcer l’attractivité du site, lance Juliette Chesnel-Le Roux, cheffe de file du groupe Écologiste, lors du conseil municipal qui s’est tenu ce vendredi 23 mai. Aujourd’hui, une bonne partie de ces ambitions disparaît sans justification claire. »

Les conseillers municipaux ont entériné la nouvelle mouture du palais des expositions, ce vendredi. Et autorisé « le lancement d’une procédure de dialogue compétitif pour la passation d’un marché de conception réalisation dans le cadre de l’opération Reconversion du palais des expos ».

Marc Concas, adjoint aux Finances de Christian Estrosi, se justifie: « Nous avions un projet initial qui était l’installation de deux boîtes (800 places pour le théâtre et 1.200 places pour l’auditorium) dans le palais des expositions. Ce projet avait l’inconvénient d’entraîner une démolition d’une partie de cette voûte absolument remarquable. (…) Nous avons donc changé de pied pour proposer quelque chose d’autrement plus ambitieux qui est d’ qui est actuellement au Megarama. (…) Il y aura des services communs donnés au public et à ceux qui travaillent dans ce lieu. »

« Rien n’a été reconstruit à la hauteur de ce qui a été détruit »

Mais pour Juliette Chesnel-Le Roux: « Ce qu’on voit ici, c’est une tentative de rattraper les conséquences d’une décision que nous avons dénoncée dès le départ: la destruction prématurée d’Acropolis. C’est elle, la véritable origine de tout ce bricolage. Nice a perdu d’un seul coup un ensemble d’infrastructures qui fonctionnaient, et accueillaient congrès, concerts, spectacles et événements culturels de grande ampleur. Et rien n’a été reconstruit à la hauteur de ce qui a été détruit. (…) On veut nous faire croire qu’on compense, mais en réalité, on colmate. On se contente d’un empilement de solutions temporaires, de bouts de projets, sans vision d’ensemble. »

« Nous n’avons pas démoli un théâtre, se défend Marc Concas. Nous avons démoli un bâtiment bourré d’amiante pour donner aux Niçois une offre théâtrale actuelle bien supérieure à celle dont ils bénéficiaient à l’époque. »

Christian Estrosi, maire de Nice, reprend le micro: « On ne va pas refaire l’histoire qui est désormais très loin derrière nous. (…) J’ai de plus en plus de réactions de Niçois, qui, voyant l’évolution climatique et les dangers arriver, comprennent exactement ce qui peut se produire, risque de se produire et se produira sûrement le jour où le Paillon débordera. Ne pas donner de l’espace à l’écoulement des eaux en surface serait le pire des risques à prendre. »