Au mois d’août 2024, sur les gravats de Rafah, ville aujourd’hui en grande partie rasée, le rabbin soldat, Avraham Zarbiv, improvisait une prière au volant du bulldozer américain D9 qui lui sert à détruire des bâtiments. «De ces maisons que nous reprenons, avec l’aide de Dieu, nous bâtirons le Troisième Temple.»

Quelques mois plus tard, en janvier 2025, le quinquagénaire se vantait sur Channel 14, équivalent de CNews en Israël, d’avoir détruit «50 bâtiments» par semaine entre octobre 2024 et janvier 2025. Sur le plateau, il était présenté, sous les applaudissements du public, comme le «roi du D9» ou «l’aplatisseur de la ville de Jabalia.»

Depuis, Zarbiv, qui se met régulièrement en scène dans des vidéos qu’il diffuse sur ses réseaux sociaux, est devenu une figure du conflit en Israël. Considéré comme un des réservistes les plus connus du pays, il est un client régulier des médias d‘extrême droite. Il a aussi eu la semaine dernière, sous un jour moins favorable, les «honneurs» du média d‘investigation + 972, qui a documenté, dans une enquête détaillée, la politique israélienne de destruction systématique des bâtiments dans des pans entiers,