Comment vont les Pirates ?
La situation financière de notre club est compliquée. La baisse de la subvention du Conseil départemental en cours de saison et nos mauvais résultats en championnat sont à l’origine de ces difficultés.
La Ligue nationale de volley-ball a-t-elle validé la présence de Royan en Ligue B la saison prochaine ?
Oui. Mais il nous manque à ce jour 100 000 euros. Nous espérions la participation de la Communauté d’agglomération mais elle tarde à venir. Il me semble que certains élus du Pays royannais n’ont pas pris la mesure de notre travail pour le territoire. Je vais en informer la Ligue. Nous devons trouver 100 000 euros d’ici le 30 juin…
Vous êtes dans quel état d’esprit ?
Je ne suis pas abattu, je suis combatif. La situation va se débloquer au dernier moment. Je suis persuadé que de nombreuses autres équipes connaissent les mêmes tracas.
Au printemps, vous aviez lancé un appel à la mobilisation pour soutenir le seul club pro du pays royannais ; où en êtes-vous ?
Il a porté ses fruits, des partenaires ont accepté de nous aider alors que le championnat était terminé ! Nous avons trouvé 15 000 euros de plus. Les partenaires privés jouent le jeu à fond. La Ligue nous a dit que nous étions un très bon élève puisque les subventions publiques ne représentent que 31 % de notre budget. C’est du côté des financeurs publics que cela coince. J’ai croisé la présidente du Département (Sylvie Marcilly, NDLR) mardi (20 mai) et nous avons échangé… De tous les clubs pros de volley, nous sommes le moins soutenus par les collectivités locales. Nous allons aussi certainement lancer une campagne de financement participatif.
Malgré ces incertitudes, vous avez pu avancer sur le recrutement ?
Nous avons six départs (Abdelhedi, Oriol, Chaillou, Chaussende, Vieux et Pétro) et quatre arrivées. Nous avons réussi à attirer des joueurs ayant évolué au plus haut niveau. Gauthier Bonnefoy (capitaine de Saint-Jean-d’Illac, réceptionneur-attaquant), Liam Varier (passeur de Saint-Nazaire), Cheikh Diop (pointu de Chaumont) ainsi que Mathias Loupias (un central de Rezé) ont donné leur accord pour jouer chez nous. Le championnat reprendra le 20 octobre mais nous ne savons pas encore combien d’équipes figureront en Ligue B. Pour le moment, nous sommes 9 puisque Ajaccio accède à la Ligue A. .
Avec le recul, comment expliquez-vous la dernière place de la saison dernière ?
Nous étions en fin de cycle et la plupart des joueurs étaient pluriactifs. Ce ne sera plus le cas pour la saison prochaine. Tous les gars seront volleyeurs à 100 %. Ce sera plus simple à gérer. À titre d’exemple, nous ne nous entraînerons plus de 20 à 22 heures mais de 16 à 18 heures…
Grégory Alleix sera-t-il encore le coach ?
Il le sera mais il sera secondé par un adjoint. Nous étions le seul club pro avec un seul entraîneur. Cela a été très lourd à porter pour lui…
Vous aviez annoncé vouloir accéder à la Ligue A d’ici 2027, est-ce toujours d’actualité ?
Oui. Notre sport est sur une belle dynamique et nous avons 290 licenciés. Nous sommes le premier club professionnel de l’histoire du Pays royannais. J’aimerais que les élus prennent conscience des retombées que génère notre club. Notre modèle économique est viable, il repose essentiellement sur des partenaires privés. Deux investisseurs sont prêts à s’engager un peu plus tard. Nous avons aussi besoin d’un coup de pouce des partenaires publics.