Il a quitté la caserne Auvare comme il y était entré: libre. Jean-Claude Wahid Spach-Kamel a été entendu par la police, ce jeudi après-midi à Nice. Au nom du collectif Divers-Gens, il avait déclaré le rassemblement « Agir pour la paix », organisé le 10 mai place Masséna. À ce titre, c’est lui qui est nommément visé par une plainte pour apologie du terrorisme.

Christian Estrosi l’avait annoncé dans un post sur le réseau X: « Afficher des photos d’enfants morts et la photo d’un terroriste d’extrême gauche sur la place Massena est inexcusable, la Ville de Nice va déposer plainte pour apologie du terrorisme. » Le maire faisait référence aux photos chocs exposées sur les grilles de la promenade du Paillon, et à une affiche appelant à libérer Georges Abdallah. Ce militant propalestinien libanais, reconnu coupable de complicité d’assassinat de deux diplomates, a passé quarante ans en prison.

« On ne cautionne pas »

Le parquet de Nice confirme avoir reçu cette plainte, « dont les éléments sont en cours d’analyse ». C’est ce qui a conduit Jean-Claude Wahid Spach-Kamel devant le groupe d’appui judiciaire du SLPJ (service local de police judiciaire). Assisté de Me Valentine Ponti Simonis di Vallario, du cabinet Favard, il a défendu sa position: cette affiche ne fait en aucun cas l’apologie du terrorisme.

« Si on appelle à libérer un individu qui a purgé sa peine, cela ne signifie pas que l’on cautionne ses actes », martèle-t-il à la sortie du commissariat. La plainte mentionnerait en outre des propos tenus par des manifestants auprès des policiers municipaux. Ils auraient qualifié les attaques du 7 octobre 2023 en Israël de « goutte d’eau par rapport à la situation en Palestine ». À ce jour, seul Jean-Claude Wahid Spach-Kamel a été entendu dans le cadre de cette enquête préliminaire.