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Victorieuse des Anglais de Northampton (28-20), l’UBB est devenue la cinquième équipe française à inscrire son nom au palmarès de la reine des compétitions européennes.

Bordeaux capitale de l’Europe. Un tour de force pour entrer dans la cour des grands. L’Union Bordeaux-Bègles a inscrit son nom au palmarès de la Coupe d’Europe de rugby, en s’imposant ce samedi face aux Anglais de Northampton (28-20) lors de la finale disputée au Principality Stadium (ex-Millennium) de Cardiff. La consécration de la montée en puissance du club girondin, créé en 2006 après la fusion des deux clubs de l’agglomération bordelaise et seulement promu en Top 14 en 2011. Avec ce premier titre dans sa courte histoire, l’UBB devient le cinquième club français à soulever la Champions Cup après Toulouse – à qui elle succède -, Brive, Toulon et La Rochelle. Le couronnement d’un rugby offensif porté par la génération dorée des Jalibert, Penaud et autres Bielle-Biarrey.

Tout avait pourtant mal commencé pour l’UBB avec un ballon cafouillé sur le coup d’envoi, un pilonnage en règle et un premier essai d’Alex Coles (2e). Une entame de match tonitruante qui faisait de la casse chez les Anglais puisque James Ramm puis George Furbank – évacué sur une civière après un choc contre Romain Buros – étaient obligés de quitter la pelouse du Principality Stadium. Cette longue coupure a coupé l’élan de Northampton et permis à l’UBB de se réveiller en marquant par Penaud (7e), qui a inscrit son 13e essai dans cette édition 2024-2025 et amélioré son propre record. Libérés et inspirés, les Bordelais étaient tout proches de doubler la mise sur une combinaison d’attaque superbe, mais un en-avant annulait logiquement cet essai remarquable (14e).

Un score de parité à la pause (un peu) frustrant pour l’UBB

Partie remise. Solides devant et tranchants derrière, les Unionistes inscrivaient un deuxième essai par Adam Coleman, parfaitement servi en bout de ligne par un Matthieu Jalibert particulièrement impressionnant en ce début de finale (21e). Le flanker girondin écopait alors d’un Mahamadou Diaby, pour un plaquage dangereux, et les Saints des Midlands poussaient fort pour combler leur retard, Fin Smith ramenant les siens à deux points (15-13, 33e). Dans la foulée, Penaud doublait la mise en inscrivant un doublé (38e), impressionnant d’efficacité. Mais, relâchement coupable, l’UBB encaissait un nouvel essai juste (encore par Alex Coles), avant le retour aux vestiaires, qui remettait les deux équipes à égalité (20-20 à la pause).

La reprise s’avérait du même acabit : poussive. Henry Pollock ratait de peu (à cause d’un en-avant) un essai dans le petit côté et les Bordelais se montraient moins sereins, commettant plusieurs fautes de main. Au bal des occasions manquées, les avants girondins se voyaient ensuite refuser un essai de Lamothe (48e) bien que le pack bordelais ait pourtant emporté son vis-à-vis. Mais Cyril Cazeaux, encore en force, trouvait cette fois la faille et donnait un peu d’air eux siens (28-20, 56e). Dans une fin de match tendue et irrespirable, Bordeaux-Bègles faisait le dos rond et tenait bon en défense.

Place désormais au premier bouclier de Brennus

Après l’énorme désillusion de la déroute en finale du dernier Top 14 (défaite 59-3 à Marseille contre Toulouse), l’UBB de Yannick Bru a su redresser la barre, se remettre au travail et garder le cap. Ce succès historique vient couronner une campagne européenne remarquable, le club du président Laurent Marti l’ayant terminée invaincue. La fête promet d’être longue mais la saison n’est pas terminée. Deuxième du Top 14, Bordeaux-Bègles peut désormais viser le doublé Coupe d’Europe-championnat. Et espérer soulever un premier bouclier de Brennus.