Le titre de la dernière soirée proposée par l’Université citoyenne expliquait bien le sujet abordé : L’Europe, ça intéresse. Dans les coulisses des sections européennes du lycée Jean-Moulin. Deux témoins privilégiés sont venus parler de leur quotidien et de celui des élèves ayant choisi de suivre leurs études à la cité scolaire thouarsaise en section Europe. Les deux professeurs d’histoire-géographie qui sont au cœur de ces sections ont apporté le témoignage de leur ressenti et des retours qu’ils ont recueillis du côté des élèves.
Après une introduction sur ce qu’est l’Union européenne, souvent appelée abusivement l’Europe, les professeurs ont mis l’accent sur le fait qu’au-delà de l’apprentissage d’une langue étrangère, les jeunes doivent d’abord s’imprégner d’une culture. De leur côté, les lycéens, sont intéressés par l’obtention d’un baccalauréat section européenne qui témoigne d’une ouverture sur le monde. Les échanges permettent de voir l’importance de ce qui unit les lycéens européens.
Pourtant, la devise Unis dans la diversité se vérifie bien au niveau des modes de vie. Alors que beaucoup d’Allemands de Diepholz (ville jumelée avec Thouars) vivent dans des maisons très grandes et circulent pour la plupart à vélo, les Espagnols de Saragosse (presque 700.000 habitants !) habitent en appartement, mais sont souvent de sortie, parcourant généralement à pied de nombreux kilomètres. Quand les Français sont fidèles aux sacro-saints trois repas quotidiens, les Espagnols en font cinq et les Allemands mangent un peu toute la journée.
Au moment de faire le bilan de l’utilité de ces classes européennes, un intervenant dans la salle témoigne qu’en observant ses enfants et leurs amis répartis aujourd’hui aux quatre coins de la Terre, les jeunes Français ne sont désormais plus européens : ils sont mondiaux.