GRAND REPORTAGE – Dans cette ville indienne surpeuplée et marquée par une pauvreté extrême, le père Laurent est un missionnaire, un messager de l’espoir, dans la lignée du nouveau pape Léon XIV.
« Que le Seigneur vous bénisse ainsi que l’enfant dans votre sein. » Assise à l’intérieur de son abri de fortune, Pinky, 18 ans, drapée d’un élégant sari rouge vif avec un anneau d’or au nez, écoute avec attention cet homme qui, avec un fort accent français, s’applique à prononcer d’une traite ces quelques mots de bénédiction en bengali. Le moment est important. Dans un mois, si les 33 millions de dieux hindous y consentent, elle mettra au monde son premier enfant au milieu de l’horreur du bidonville de Coal Depot, à Howrah, ville jumelle de Calcutta. En attendant, Pinky se raccroche à tout ce qu’elle peut pour espérer un avenir meilleur pour son enfant, autant dire un miracle.
Face à elle, le père Laurent Bissara, 53 ans, pose délicatement ses mains sur la tête de la future maman dans un geste de protection. Dans sa longue kurta safran, avec sa croix en bois sur la poitrine et sa barbe châtaigne, le prêtre missionnaire semble sortir tout droit du célèbre roman La Cité de la joie. Et…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 93% à découvrir.
Vente Flash
4,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous