Un courrier glaçant et bouleversant. Ce jeudi
22 mai 2025, nos confrères de France Inter ont eu accès à une
lettre écrite par les joueuses de rugby du
Stade Français, dans laquelle elles demandent “la démission
immédiate” de leur ancien directeur sportif, qui est toujours
en fonction au sein de leur club.
Accusé de
propos sexistes et homophobes, l’homme aurait un comportement
répréhensible à plusieurs reprises. « Nous, joueuses de l’équipe
féminine du Stade Français, prenons aujourd’hui la parole
publiquement. Pour dénoncer avec force les propos sexistes
et homophobes qui auraient été tenus par notre directeur
sportif à l’encontre des membres de notre équipe », écrivent
ainsi les joueuses.
Les joueuses du Stade Français dénoncent les propos homophobes
d’un cadre du club
Ainsi, les joueuses demandent “la démission immédiate du
directeur sportif de toutes ses fonctions au sein du Stade Français
; la reconnaissance publique et la condamnation officielle des
propos tenus, par le club et les instances sportives compétentes ;
la garantie qu’aucune mesure de rétorsion ne sera prise à
l’encontre des personnes ayant témoigné, dénoncé ou exprimé leur
soutien ».
C’est la première prise de parole des joueuses du Stade Français. « Il a
catalogué mes coéquipières de ‘bouffeuses de ch*ttes’. Moi-même,
je suis en couple avec une femme. Je n’ai jamais
vraiment osé dire stop », confie alors la première victime à
avoir pris la parole. Prénommée Laura, elle est directrice bénévole
des Pink Rockets depuis 2023.
L’avocat du mis en cause brise le
silence
Face à de telles accusations, l’avocat de l’ancien directeur
sportif a alors décidé de prendre la parole. »On peut comprendre
que ces propos choquent, mais ils n’ont aucune portée
homophobe dans sa bouche« , lance-t-il.
Pour prouver la bonne foi de son client, il précise : « C’est
quelqu’un qui est très investi pour apporter aux joueuses les mêmes
conditions que leurs homologues masculins. Il n’y a aucune raison
aujourd’hui pour qu’il ne continue pas son engagement, qu’il a
depuis dix ans, auprès du rugby féminin ». Le Stade Français a
indiqué que les faits dénoncés allaient “à l’encontre des
principes sur lesquels le club s’appuie ». Il avait appelé à
une « vigilance permanente de tous » afin « que cela ne
se reproduise pas ».