Par

Amandine Vachez

Publié le

26 mai 2025 à 8h00

Il n’a plus sa place à faire dans le cœur des Français. Ni sa réputation à asseoir. Le Carambar – avec ses saveurs et ses blagues – sort d’une usine de France, située près de Lille (Nord), à Bondues, plus exactement. Chiffres, historique, projets… Zoom sur un savoir-faire 100 % nordiste, alors qu’une toute nouvelle collection vient d’être lancée avec les sapeurs-pompiers.

72 ans et 5 000 blagues plus tard

« Carambar, c’est de la barre ». De la barre créée en 1954 et qui compte dans son emballage une surprise très appréciée de nombreux consommateurs : ses blagues. Ces dernières ont fait leur apparition dans les papillotes du bonbon en 1969. Mais saviez-vous que ces sucreries étaient fabriquées dans la métropole lilloise ? À la base situé à Marcq-en-Barœul, le site de production a migré à Bondues en 2022, dans des locaux plus modernes. Chaque année, 82 000 kilomètres du bonbon sortent de cet unique site de production, qui emploie 320 personnes en CDI. Pour vous situer, Carambar, ce sont 5 000 blagues publiées et 2 000 barres savourées chaque minute !

Un nouveau site de production moderne, pour pérenniser le « made in France »

La démarche du groupe Carambar & Co* [né en 2017 et qui a racheté Carambar, NDLR] est de « garder ou réinjecter, en fonction des produits, toute la production en France », explique l’actuel président du groupe, Marc Auclair. Le groupe gère plusieurs usines en France, dont celle de Bondues, où sont produits les Carambar, mais aussi les bonbons Lutti et les Mi-Cho-Ko.

Il y a quelques mois, le site de Poulain, situé à Blois (Loir-et-Cher) a été cédé à Andros, qui fabrique pour le compte de Carambar & Co. « L’enjeu pour nous est d’éviter la fermeture des usines. Nous avons en ce sens lancé un grand plan d’investissement. […] Moderniser les outils de production et maîtriser les lignes, c’est le secret. » Le représentant de l’entreprise poursuit en précisant que 70 % du coût de production actuellement, c’est la matière première.

23 millions d’euros injectés sur le site de Bondues

Sur la période 2023-2026, 23 millions d’euros sont investis par le groupe sur le site de Bondues, sur une enveloppe globale de 50 millions. « C’est quand même très significatif et massif », souligne Marc Auclair, qui se félicite de pouvoir compter sur des actionnaires qui suivent les ambitions du groupe. À noter qu’à l’échelle de Carambar & Co, les bonbons représentent 50 % du chiffre d’affaires, le reste le chocolat : Poulain, Suchard… 50 % du chiffre d’affaires est fait en France.

De nouvelles recettes régulièrement créées
Pour cette collaboration inédite, une nouvelle saveur a été créée par les équipes de Carambar : citron pimenté.
Pour une collaboration inédite avec la FNSPF, Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, une nouvelle saveur a été créée par les équipes de Carambar : citron piquant. ©Amandine Vachez

Les Carambar ont été connus avec leur recette caramel. Aujourd’hui, le bonbon est décliné sous 25 saveurs différentes (attomic, fruits…). Le dernier en date : le citron piquant, pour la collaboration avec la FNSPF, Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Et le champ des possibles reste encore large pour le groupe de 900 collaborateurs, qui compte en son sein un laboratoire R&D (recherche et développement) où sont imaginées les recettes.

Actuellement, les Carambar, dont l’ensemble des recettes ont été revues sans gélatine (à base de gomme d’Acacia), sont quasiment exclusivement vendus en France. Cela va peut-être évoluer prochainement. « La question de s’ouvrir se pose, avec tout ce qui en découle », glisse Marc Auclair.

Pour l’heure, la nouvelle collection de la sucrerie star est au cœur des discussions et des attentes. « Actuellement, l’usine ne tourne pas le week-end, pour assurer la production. Demain, on peut tout à fait absorber une hausse de l’activité », souligne le représentant de la marque. Une success-story nordiste à suivre, assurément.

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